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Une F10 poussive

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ParEurosport

Mis à jour 29/05/2010 à 18:46 GMT+2

Fernando Alonso a mis en cause les manques de sa Ferrari pour expliquer sa 12e place sur le grille, alors que pour le staff c'est un peu plus compliqué que ça…

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Crédit: Eurosport

Ferrari vit un piètre anniversaire en Turquie. Fernando Alonso s'est loupé en qualification, incapable de passer le cut en Q2 (12e), et Felipe Massa a à peine sauvé les meubles en se classant 8e. Bref, l'ambiance était morose samedi chez les Rouges, et les points de vue divergeaient un peu au-delà du consensus sur les manques de la F10.
"Ce n'est certainement pas les positions desquelles nous comptions partir pour le 800e Grand Prix de l'histoire de la Scuderia", a commenté Stefano Domenicali, le directeur de la Gestion sportive. "Nous devons réagir immédiatement, à commencer par dimanche, en course, en ramenant le plus de points possible. Puis, nous allons devoir accélérer le développement de notre voiture pour être compétitif sur chaque circuit. Felipe a fait le maximum, en utilisant tout le potentiel disponible de la voiture et des pneus. Fernando n'a pas fait une Q2 parfaite et a raté le cut pour la Q3 ; quand les écarts sont si faibles, un tout petit rien suffit pour passer ou se faire sortir."
Recruté à prix d'or au détriment du Kimi Räikkönen, Fernando Alonso ne comptait sûrement pas se retrouver dans cette situation au bout de sept Grands Prix, sorti du top 10 par les débutants Kamui Kobayashi (Sauber) et Vitaly Petrov (Renault). L'Espagnol, déjà pris en défaut à Monte-Carlo, a commis une erreur lourde de conséquence en Q2. Il se débattait au volant d'une F10 rétive, et a mis son échec sur le dos de son matériel. "Mon erreur dans mon tour rapide n'est pas le problème", a estimé le double champion du monde. "Nous ne sommes pas assez compétitifs ici. Rien d'étrange ne s'est produit : la 12e place est ce que nous méritons. Je n'avais pas assez de vitesse, et quand neuf pilotes sont en 0.5 sec en Q2, il suffit d'un rien pour être 4e ou 12e, et dans mon cas ce fut la seconde solution. Je ne pouvais faire mieux : j'ai pratiquement fait le même chrono trois fois. Je ne pense pas que les températures légèrement plus basses aient eu une influence sur le résultat. Déjà en Q1, nous avions compris que nous n'étions pas compétitifs au plus haut niveau et qu'il serait difficile d'atteindre la Q3. L'équilibre de la voiture est convenable, comme hier lorsque nous étions plus rapides."
Pourtant, vendredi, "Nando" avait dressé un tableau optimiste, se souvenant de sa 2e place chez lui, à Montmelo, il y a trois semaines. "Comparé au Grand Prix d'Espagne, je pense que c'est mieux. C'est du aux caractéristiques de la piste qui sont différentes et qui ne demandent pas le maximum d'appui aéro, mais plutôt un niveau moyen ce qui convient mieux à notre voiture. Cependant, nous serions surpris si les Red Bull n'étaient pas devant tout le monde. Nous sommes peu ou prou là où nous pensions : derrière eux, avec les McLaren. En tout cas c'est ma prédiction. Nous avons fait des progrès dans l'exploitation du F-duct, même si ce n'est pas parfait. Nous allons travailler ça pour les courses à venir", avait-il ajouté.
"La F10 n'est pas assez compétitive en qualification", a abondé Chris Dyer, responsable de l'Activité piste des Rouges. "La situation semble meilleure sur la distance d'une course. Nous aurons une montagne à gravir. Et nos deux pilotes partiront sur la partie sale de la piste…", a-t-il ajouté. Avant de sortir de la langue de bois et de presque lever un tabou : Alonso ne serait pas infaillible… "Felipe a fait du super boulot, en gérant bien pour entrer en Q3 et en allant chercher le dernier dixième dans sa voiture. Fernando était sur le fil du rasoir dans son premier run en Q2 et, au début de son second run, il n'a pas fait un tour parfait et dans le tour suivant, ses pneus n'étaient pas au mieux", a dit le technicien australien, qui a travaillé autrefois avec Michael Schumacher. "Pas fait un tour parfait" : entendez par là que la voiture n'est pas seule en cause…
Occasionnel N.2 sur l'autel de la cohésion de l'équipe, Felipe Massa a appelé à rester soudés. "Il faut réagir calmement, analyser les raisons qui nous ont conduit à cette situation", a suggéré le Brésilien.
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