Lewis Hamilton (Mercedes) en pole position à Austin devant Nico Rosberg (Mercedes)

Après 185 séances de qualification, Lewis Hamilton peut encore réaliser des premières. Samedi à Austin, le Britannique a conquis une pole position inédite sur le Circuit des Amériques. 58e du genre, elle aurait pu pris des apparences banales si elle n'était sans doute son ultime atout dans la conquête d'un titre mondial qui lui échappe de plus en plus.

Cette saison, le triple champion du monde a en effet laissé passer plusieurs fois sa chance à cause d'un embrayage qui ne lui convient pas sur la W07 mais il essaiera encore dimanche (21h00) de transformer ce bonus en leadership pour poser les bases d'une quatrième victoire en cinq ans sur ce circuit texan qui l'a couronné l'an dernier.

Le plus rapide lors du premier run en Q3 en 1'35"370, LH44 avait profité d'une erreur de son coéquipier Nico Rosberg, trop large dans le virage n°1, pour le battre de 0"072.

Dans sa seconde tentative, il a pris d'emblée un net avantage dans le secteur 1 puis il a creusé l'écart dans le secteur 2 avant de concéder un peu de temps dans le 3, où l'Allemand avait manifestement un ascendant. En arrêtant le chrono à 1'34"999, il a finalement mis son adversaire à 0"216.

"Je vais me préparer au mieux pour dimanche", a-t-il dit. "Je me suis entraîné aux départs tout le week-end."

A côté de lui en conférence de presse, Nico Rosberg a relativisé ces essais en déclarant : "Comme nous l'avons vu cette année, la qualification ne fait pas tout. De P2, j'ai une grande chance pour dimanche."

Pour la 17e fois en 18 épreuves, Mercedes s'est réservée la pole position, et même la première ligne pour la 12e fois en 2016. C'est aussi la 24e fois consécutive qu'une Flèche d'argent est en première ligne, ce qui constitue un nouveau record pour la marque, qui reste encore à distance de la série de 35 de Williams (de 1992 à 1994).

Dans tout ça, on pourrait penser que les Gris ont fait cavalier seul mais Red Bull n'a pas démérité en installant les RB12 de Daniel Ricciardo et Max Verstappen en deuxième ligne, à respectivement 0"510 et 0"748.

Nico Hülkenberg, lui, semble boosté par sa signature chez Renault en 2017 comme il l'avait été juste après sa victoire aux 24 Heures du Mans 2015. L'Allemand a été l'unique représentant de Force India en Q3 et c'était pour un septième temps, devant des Williams que l'on n'avait plus vu ensemble à ce stade depuis Hockenheim.

Enfin, si Renault a assuré le minimum syndical avec une Q2 pour Jolyon Palmer (15e), Romain Grosjean a continué de passer à côté de son week-end avec un piètre 17e temps avec sa voiture américaine pour son 100e Grand Prix en carrière. Ce n'est décidemment pas brillant pour les français puisqu'Esteban Ocon (Manor) referme la grille.