Grand Prix des Etats-Unis d'Amérique | Fernando Alonso sorti dès la Q1, Aston Martin en perdition

L'écurie Aston Martin ne regarde plus vraiment devant car elle sait être devenue une proie facile pour McLaren, située 11 points derrière elle. L'équipe de Silverstone, deuxième du championnat du monde des Constructeurs en début de saison, a perdu de vue depuis longtemps Mercedes et Ferrari, et elle ne joue plus dans la même catégorie que McLaren depuis les évolutions apporté par McLaren à sa monoplace au Grand Prix d'Autriche. Début juillet, l'équipe de Lawrence Stroll vit une véritable descente aux enfers que son pilote star, Fernando Alonso, n'est même plus capable d'endiguer.

La marque britannique a inscrit 15 points lors des quatre derniers week-ends de courses, contre… 118 à McLaren, et les prestations encore convenables signés par Fernando Alonso en qualification ne suffisent plus à entretenir l'illusion. La triste réalité d'une équipe en perte de vitesse, et dont le seul pilote compétitif ne peut freiner la chute. Vendredi à Austin, "Nando" a brillé par son absence en Q3, un fait inédit cette saison. Pire, il n'avait plus connu l'embarras d'une sortie dès la Q1 depuis Sao Paulo 2022, du temps d'Alpine.

L'Espagnol qualifié 17e, comment cela a-t-il pu arriver ? Bien née, la monoplace de Dan Fallows n'a pas évolué aussi vite que la concurrence - on parle de Mercedes, Ferrari et McLaren - et la décision d'introduire un paquet de nouvelles pièces au Grand Prix des Etats-Unis d'Amérique, en plein format sprint, ressemble aujourd'hui à une erreur. Que "Nando" n'a pas dénoncé, juste évoqué en creux, après le choc de son éjection dès la première partie de qualification.

"Le tour avait l'air bon et la vitesse n'était juste pas assez élevée pour passer en Q2. Voyons ce que nous pouvons faire lors du sprint, samedi, car la course de dimanche est très compromise", a annoncé l'Espagnol, à Formula One.

"Il faudrait qu'on revienne et qu'on refasse tout complètement, depuis ce matin, a-t-il expliqué, sans ressort, à Canal+. Nous avons eu une session terrible. Lance [Stroll] n'a pu faire aucun tour rapide (ndlr : en essais libres 1, à cause d'un problème de frein).J'ai dû faire six ou sept tours de qualité avec le nouveau package. Il fallait essayer le nouveau package et il y avait trop d'inconnues, à propos de la façon d'exploiter les pièces et la nouvelle voiture. On a attaqué la qualification un peu en aveugle, et on en voit évidemment le résultat. Il n'y a rien que nous puissions faire, nous en sommes en régime de parc fermé. Nous allons prendre ce week-end comme un test pour l'année prochaine. Même si c'est douloureux, voyons ce que nous pouvons apprendre lors de chaque séance restante."

Ce n'est pas souvent que le vétéran des circuits tient un discours aussi pessimiste. Son point de vue est néanmoins lucide au regard du retard pris au fil des semaines, des mois, par Aston Martin. Et de ce décalage que l'équipe subit en termes de calendrier d'évolutions techniques.

"Je n'ai pas eu l'impression que c'était une mauvaise session", a avoué son coéquipier Lance Stroll, pourtant recalé avec le 19e temps.