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Grand Prix des Etats-Unis d'Amérique | Red Bull juge "dramatique" la rétrogradation de Max Verstappen de 1er à 6e

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 21/10/2023 à 08:47 GMT+2

Max Verstappen n'était déjà pas serein après un premier tour qualificatif lors duquel il avait été gêné. Le triple champion du monde en titre a commis deux erreurs dans son tour décisif qui l'ont relégué vendredi sur le sixième emplacement de la grille du Grand Prix des Etats-Unis d'Amérique. Une dégringolade dure à avaler pour Red Bull, mais totalement assumée par le pilote.

Max Verstappen (Red Bull) au Grand Prix des Etats-Unis d'Amérique 2023

Crédit: Getty Images

Auteur de 14 victoires en 17 courses, Max Verstappen reste son principal adversaire. On avait tendance à l'oublier, parce que des circonstances avaient à chaque fois couvert ses échecs en qualification cette saison. Boîte de vitesses cassée à Djeddah (15e), drapeau rouge à Miami (9e), erreurs de réglages à Singapour (11e) : le Néerlandais avait jusque-là été exempt de reproches à l'heure de trouver une raison, un coupable. Vendredi à Austin, c'était lui.
Enervé par son troisième temps lors de sa première tentative en Q3, il s'était agacé de trouver Sergio Pérez sur son chemin. Lancé dans sa dernière tentative sans marge d'erreur suite à une imprécision au bout de la montée au début du tour, il s'est laissé embarquer derrière la ligne blanche dans le virage n°19. Chrono de la pole position effacé. Inévitable et regrettable, a-t-on jugé chez Red Bull.

"Plus affectés par les bosses que les autres"

"Nous savions que ça serait serré, a admis Helmut Marko, le conseiller spécial de Red Bull, sur ServusTV, média propriété de la marque autrichienne. Lors du premier tour en Q3, 'Checo' était sur son chemin, et c'était une erreur de communication. Lors de son second tour, il a un peu freiné dans le premier virage, puis il a compensé. Tomber de la première à la sixième place est dramatique."
En vérité, le triple champion du monde n'était pas à l'aise au volant d'une RB19 à la stabilité précaire, et son meilleur tour lors des essais libres était un trompe l'oeil. "Nous avons été plus affectés par les bosses que les autres, nous n'avons donc pas pu rouler avec la hauteur de caisse voulue", a reconnu Helmut Marko, qui reste optimiste pour dimanche, estimant que son pilote pourra "regagner du terrain."

Pérez n'y arrive pas

"Je savais qu'au virage n°19 ça allait être serré, a relaté Max Verstappen. J'ai commis une petite erreur dans le virage n°1. J'ai dû vraiment attaquer dans le reste du tour. Et oui, les marges sont infimes. Honnêtement, je n'ai même pas sous-viré, j'ai juste essayé de maximiser le virage et je l'ai un peu mal évalué. Mais les marges sont ténues quand on pousse à la limite. Bien sûr, c'est un peu dommage, mais cela rend le dimanche aussi un peu plus amusant."
Quant à Sergio Pérez, il a obtenu l'absolution d'Helmut Marko malgré sa peu reluisante neuvième place. "La qualification a clairement marqué une amélioration et Pérez est toujours plus fort en course qu'en qualification", a rappelé l'Autrichien âgé de 80 ans. Sorti dès la Q2 (13e) il y a deux semaine au Qatar, "Checo" a effectivement progressé, mais son résultat reste éloigné de ses cinquièmes places récemment obtenues à Monza et Suzuka, qui apparaissaient comme un minimum syndical.
"J'ai eu du mal avec l'équilibre de la voiture dans les virages lents comme rapides, surtout les lents", a précisé le Mexicain, dont la deuxième place au championnat est sous la menace de Lewis Hamilton (Mercedes). A son sujet, l'équipe n'aurait pas emprunté la bonne voie de réglages. "Nous avons fait des changements qui ne nous ont probablement pas aidés", a-t-il soufflé.
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