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Crash entre les Ferrari : Leclerc met en cause Vettel

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 17/11/2019 à 21:59 GMT+1

GRAND PRIX DU BRESIL - Charles Leclerc a jugé que Sebastian Vettel avait commis une faute en se rabattant sur lui en le dépassant, dimanche. Mattia Binotto, le directeur d'équipe, a refusé de trancher à chaud sur l'accident qui a entraîné l'abandon des deux Ferrari.

Charles Leclerc (Ferrari) au Grand Prix du Brésil 2019

Crédit: Imago

Une première fois dans la course, au 29e des 71 tours de ce Grand Prix du Brésil, Charles Leclerc s'était incliné face à Sebastian Vettel pour la troisième place. Il terminait son premier relais en "tendre" usés et son coéquipier de Ferrari profitait de ses "medium" quasi neufs. Parti 14e suite à une pénalité de dix places pour l'installation d'un quatrième moteur - hors quotas réglementaire -, le Monégasque travaillait à fructifier sa stratégie décalée en fin de course.
Mais au 66e tour, le natif de Monte-Carlo était déterminé à jouer son va-tout pour la quatrième place. Dans le virage n°1, son attaque fut aussi belle qu'inattendue pour l'Allemand, qui se croyait hors de portée. Crânement, le pilote de la SF90 n°16 venait de réussir une belle manœuvre, même si les quasi six tours qui restaient au programme de la 20e manche du Mondial promettaient d'être un enfer pour lui.
Hors du coup pour le podium, Sebastian Vettel avait six tours pour préparer sa réplique mais, pressé de restaurer son autorité, il a décidé d'attaquer dès qu'il le put, dans la ligne droite suivante. Après le virage n°3, il s'est infiltré à l'extérieur, côté droit, il a débordé l'autre rossa et entrepris de se rabattre sûrement un peu trop tôt.

"Il y est quand même allé"

Juste avant le freinage du n°4, le frottement entre roues avant et arrière fut minime mais la sanction terrible : une double crevaison et un double abandon.
"De mon point de vue, j'ai doublé au virage 1, a exposé Charles Leclerc, au micro de Canal+. C'était un dépassement risqué mais c'était cool de la voiture. Ensuite, jusqu'au virage 4, j'ai essayé de fermer la porte. J'étais conscient que Seb allait essayer à l'extérieur ; c'est ce qu'il a fait. Il n'y avait pas beaucoup de place mais il y est quand même allé. J'ai laissé cet espace libre, mais vers la fin de la ligne droite il a essayé de se rabattre à l'intérieur et j'y étais. On s'est touché… Ensuite, une crevaison pour tous les deux. C'est vraiment dommage que ça se termine comme ça."
"Ça fait partie du sport auto, a poursuivi le pilote de la Principauté, qui dans l'histoire a laissé sa troisième place au championnat au vainqueur du jour, Max Verstappen (Red Bull). C'est sûr qu'on est très désolé pour le team, et je suis sûr que le team n'a pas aimé ça. On va essayer de remettre les compteurs à zéro, et essayer d'aller de l'avant. C'est le plus important dans ces situations comme ça."
"Je suis mieux sorti de la chicane (ndlr : les virages 1 et 2), j'ai essayé de le passer et nous nous sommes accrochés, a commenté de façon succincte Sebastian Vettel. A la question de savoir qu'il faudrait instaurer des consignes à l'avenir, le quadruple champion du monde a été catégorique : "Non je ne pense pas."

"Ils étaient en train de courir pour eux-mêmes"

Mattia Binotto n'a quant à lui pu que déplorer cette nouvelle catastrophe pour la Scuderia, au crépuscule d'une saison où les polémiques auront rythmé la vie de son nouveau tandem de pilotes.
"On est déçu, a le directeur d'équipe pour la chaîne cryptée. C'est le genre de situation qui ne doit pas se passer. Je ne veux pas commenter l'accident, on aura l'occasion à l'intérieur de l'équipe de regarder toutes les vidéos, analyser les données, et d'en parler avec les pilotes. Je ne veux pas le faire à chaud."
"Cela a été très petit (ndlr : comme choc), c'est vrai, mais ce sont les conséquences (ndlr : qui dominent). Il faut même éviter ce petit choc. Je crois que pour l'équipe même, pour son travail, c'est dommage ce genre de choses."
L'Italo-suisse va de nouveau devoir arbitrer les débats, tenter de canaliser ses pilotes sans assurance d'y parvenir. Comment ? Là est toute la question. "On a eu des règlements en début de l'année, ça n'allait pas, on a essayé de gérer après ça n'allait pas, et là ils étaient libres de se battre, a-t-il rappelé. Ça peut arriver. C'est correct qu'on les ait laissés libres, tout compte fait, parce que la deuxième place au championnat Constructeurs est en quelque sorte garantie. Ils étaient en train de courir pour eux-mêmes. Mais pour l'équipe c'est décevant."
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