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"Harakiri rouge", "Far West" : la presse italienne évoque un véritable "désastre" pour Ferrari

Guillaume Maillard-Pacini

Mis à jour 18/11/2019 à 12:22 GMT+1

GRAND PRIX DU BRESIL - Au lendemain de l'accrochage entre Sebastian Vettel et Charles Leclerc, qui a contraint les deux pilotes de la Scuderia à l'abandon, dimanche, au Brésil, la presse italienne parle d'un véritable "désastre" pour Ferrari. Les deux protagonistes pourraient d'ailleurs être rapidement convoqués à Maranello.

Sebastian Vettel et Charles Leclerc (Ferrari) au Grand Prix de Russie 2019

Crédit: Getty Images

Pour les tifosi de la Scuderia Ferrari, c'est probablement la plus grande hantise. Imaginez un peu : deux pilotes de la rossa qui, en pleine bagarre, viendraient à se percuter et s'auto-éliminer de la course. Un scénario cauchemar déjà connu dans le passé (Lauda-Regazzoni à Montjuic 75, par exemple) et (re)devenu réalité dimanche, au Brésil. Probablement surpris et vexé d'être déposé par son coéquipier Charles Leclerc dans le virage n°1 lors du 66e tour, Sebastian Vettel a décidé de riposter dans la ligne droite suivante.
À l'extérieur, le quadruple champion du monde s'est alors probablement rabattu un peu trop tôt, provoquant un contact très léger entre sa roue arrière et celle avant du Monégasque. Assez pour engendrer une double crevaison et un double abandon. Petit choc, grandes conséquences. Au lendemain de cet épisode surréaliste, la presse italienne se réveille avec la gueule de bois. Faire passer ses intérêts personnels avant ceux de la Scuderia, c'est un crime de lèse-majesté de l'autre côté de Alpes.

"Et maintenant, ils se haïssent..."

Ce lundi, la Gazzetta dello Sport consacre ainsi sa une à ce "harakiri rosso". Pas forcément anodin quand on sait que la Nazionale de football joue ce lundi soir face à l'Arménie. "Les deux pilotes pourraient être rapidement convoqués à Maranello", annonce d'entrée le quotidien, pas forcément surpris par cet accrochage. "On devait s'y attendre un jour ou l'autre", assure-t-il. Depuis les qualifications de Monza, où Leclerc s'était bien gardé de donner à son tour l'aspiration à son coéquipier, les tensions sont en effet assez vives chez Ferrari.
"Et maintenant, ils se haïssent", titre de son côté le quotidien QS, plutôt pessimiste en vue de la saison prochaine. Pour le Corriere dello Sport, c'est simple : Ferrari a littéralement "explosé" dimanche. Le tout à cause d'un "conflit générationnel" entre ses deux pilotes. "C'est tout simplement un désastre rouge", résume Tuttosport.

But contre son camp

En Italie, la Scuderia est un véritable patrimoine. Et bien au-delà de la simple frontière sportive. La presse généraliste ne pouvait donc pas passer sous silence une telle humiliation subie en mondovision. La Repubblica parle ainsi d'un "but contre son camp" marqué par la rossa, pendant que le quotidien "Il Messaggero" évoque une "catastrophe". De son côté, Il Giornale publie sur son site un long édito pour sermonner les deux pilotes.
"Quel futur pour ce duo ? Leclerc et Vettel peuvent-ils continuer à combattre en pensant au bien suprême de la Scuderia ?", s'interroge le média. "En 2020, Ferrari peut s'attendre au Far West", craint-il. Invité à prendre des décisions fortes, Mattia Binotto, le team principal de l'écurie de Maranello, est désormais attendu au tournant. Malgré les déclarations d'apaisement post-Monza, la gestion de ses deux pilotes reste très délicate. L'heure des choix est probablement venue. Un proverbe italien dit d'ailleurs que "deux coqs ne peuvent pas cohabiter dans le même poulailler"...
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Charles Leclerc et Sebastian Vettel (Ferrari) au Grand Prix du Japon 2019

Crédit: Getty Images

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