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GP du Canada | Verstappen (Red Bull), Alonso (Aston Martin), Hamilton (Mercedes) : à quand une vraie bataille à trois ?

Julien Pereira

Mis à jour 19/06/2023 à 20:02 GMT+2

Dimanche, au Grand Prix du Canada, ils ont formé un podium à onze titres de champion du monde. Après la course, Max Verstappen, Fernando Alonso et Lewis Hamilton ont tous accrédité la thèse d'une réduction des écarts de performances entre Red Bull, Aston Martin et Mercedes. L'écurie championne du monde a encore de la marge. Mais ses outsiders sont sur la bonne voie.

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Ce n'était pas le Grand Prix du siècle. Ni même celui de l'année. Mais il y avait quand même de quoi quitter le Canada avec la banane. La présence de ces trois géants sur un même podium de Formule 1 se suffirait presque à elle-même, mais leurs performances du jour ont aussi laissé entrevoir un avenir un peu plus grisant. Dimanche, à Montréal, Max Verstappen, Fernando Alonso et Lewis Hamilton ne se sont pas tenus dans un mouchoir de poche. Ils se sont quand même rapprochés. Et c'est déjà un bon début.
Après coup, on les a franchement sentis exaltés à l'idée de pouvoir batailler dans un futur proche. En particulier les deux vieux loups. D'abord parce que l'Aston Martin et la Mercedes boxent dans la même catégorie, celle juste en-dessous de la Red Bull. Aussi parce que l'Espagnol et le Britannique se connaissent par cœur et aiment se chamailler.
Interrogé dans le TV Pen sur son excellent départ, grâce auquel il a pu déborder Alonso, Hamilton ne s'est pas privé d'allumer une mèche en profitant de la présence de son ancien coéquipier à quelques mètres de lui. "Son temps de réaction est un peu lent, parce qu'il est un peu plus vieux maintenant. C'est l'âge...", a alors souri, auprès de Viaplay, le septuple champion du monde. Réponse d'Alonso, avec une petite tape sur l'épaule : "Rendez-vous en Autriche dans deux semaines".

Mercedes, Aston Martin et la course à l'armement

Ces deux-là se sont dépassés une fois chacun en piste et ne se sont jamais perdus de vue. "Notre rythme était meilleur durant une bonne partie de la course et correct jusqu'à 25 ou 20 tours de l'arrivée, a souligné l'Espagnol en conférence de presse. Ensuite, Lewis est revenu très fort et j'ai de nouveau dû pousser au maximum. Globalement, c'était 70 tours de qualification. Et pas de temps pour se relâcher. J'ai adoré."
Après le double podium de Mercedes à Montmelo, qui avait validé les nombreuses évolutions apportées à Monaco (nouveau plancher, nouveaux pontons, nouvelles suspensions avant), Aston Martin avait été sommée de réagir par son leader. L'écurie britannique a donc elle aussi introduit un gros lot de mises à jour (pontons, plancher) qui a visiblement satisfait le double champion du monde. Mais globalement, l'avantage dont disposait Aston Martin sur Mercedes en début de saison s'est quand même réduit.
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"On est définitivement en train de se rapprocher, a abondé Hamilton. Je pense qu'on se dirige vers une bataille de développement pour le reste de la saison. J'imagine que l'équipe de Max [Verstappen] travaille déjà sur la voiture de la saison prochaine donc on va devoir s'y mettre aussi. Mais les progrès sont là." Cette course à l'armement, conjuguée aux sanctions infligées à Red Bull, va-t-elle aussi permettre de combler l'écart séparant l'écurie championne du monde des outsiders ?

Un peu moins de confort pour Verstappen

Après tout, Verstappen a passé la ligne avec "seulement" 9"5 d'avance. Hors Grand Prix d'Australie, bouclé sous voiture de sécurité, le constructeur aux Taureaux Rouges avait toujours relégué le premier poursuivant à 20 secondes ou (beaucoup) plus cette saison. "Ce n'était probablement pas notre meilleure course aujourd'hui, a admis Verstappen. Mais gagner avec 9"5 d'avance démontre que nous avons une bonne voiture. Ils [Aston Martin et Mercedes] ont progressé grâce à leurs évolutions. Donc oui, ils ont réduit l'écart."
Tout au long du week-end, Fernando Alonso avait assuré se sentir en mesure de mettre un peu plus de "pression" sur le Néerlandais. À la radio, en pleine course, il a même confié vouloir "gagner la course" alors que son muret lui demandait de lever le pied, probablement pour résoudre un problème de consommation. En réalité, le leader du Mondial a probablement encore beaucoup de marge, puisqu'il n'a pas été inquiété malgré des difficultés liées aux conditions de piste.
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"D'habitude, tout est une question de gestion des pneus, a révélé Verstappen. Aujourd'hui, c'était plutôt de l'attaque parce que j'ai un peu galéré à garder les pneus dans la bonne fenêtre de température. Avec les pneus "medium", j'ai pu agrandir l'écart un peu plus. Et évidemment, à 10 ou 15 tours de l'arrivée, tu vois que tu as une belle avance donc tu ne prends pas trop de risques." Autrement dit, ce n'est pas en Autriche, ni même avant la deuxième partie de saison au plus tôt, qu'Aston Martin et Mercedes pourront espérer battre Red Bull à la régulière.
Mais désormais, les outsiders, auxquels Ferrari pourrait se joindre rapidement, ont enfin une direction claire. "Avec la réglementation, il n'est pas facile de trouver la performance que Red Bull a été capable d'avoir pour se créer cet avantage, a rappelé Hamilton. J'espère qu'on pourra retrouver les belles courses que nous avons eues en 2021, et nous avoir tous les trois dans une bataille serrée." On a hâte.
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