On prend les mêmes

Les grands circuits ne mentent pas et Suzuka en est la manifestation vivace. Vendredi, le circuit nippon a mis en valeur les mêmes voitures et les mêmes pilotes lors des deux premiers entraînements de la 16e manche du Mondial. A savoir deux Red Bull devant une Renault, avec à chaque fois Sébastien Vettel devant Mark Webber et Robert Kubica. Dans les Esses sélectifs pour les châssis et les enchaînements réclamant de la précision aux pilotes, la hiérarchie n'a pas varié. A un détail près : Vettel, impressionnant d'assurance, avait tourné en 1:32.585 le matin et est descendu à 1:31.465 l'après-midi. Mais l'amélioration de la piste avec le dépôt de gomme et les pneus tendres n'explique pas tout, car le vice-champion du monde allemand a fait passer son avance sur Webber de 0.048 sec à 0.395 sec, et sa marge sur Kubica de 0.544 sec à 0.735 sec.

En revanche, le décor à un peu changé derrière. Les Ferrari si discrètes en essais libres 1 sont montées au créneau, avec Fernando Alonso 4e en 1:32.362 et Felipe Massa 5e en 1:32.519. Il est difficile de lire ces performances tant le double champion du monde espagnol et son lieutenant brésilien paraissent encore un peu loin, à respectivement 0.897 sec et 1.054 sec. L'important débours peut s'expliquer par le fait que la Scuderia a peut-être plus penser au relais que ses F10 devront faire en pneus tendres dimanche étant donné qu'une lourde incertitude pèse sur le scenario de la séance de qualification. Jusqu'à sa programmation même : aura-t-elle lieu à l'heure prévue, sachant que des pluie dilluviennes -entre 50 mm et 100 mm- sont attendues samedi ?

En attendant une réponse les Rouges ont fait bonne figure, au contraire de McLaren dont le week-end à l'Ouest de Tokyo a bien mal commencé. Lewis Hamilton dans un mur de pneus en Libres 1, les mécanos lui ont livré une MP4 rafistolée à huit minutes de la fermeture de la piste. Le champion du monde 2008, déjà privé de 45 minutes de roulage le matin, a suscité les interrogations en arrachant le 13e temps, à 2.016 sec Vettel. Et le 6e temps de Button, à 1.068 sec, n'a pas levé les doutes sur la suite, tant il a paru sur la réserve.

"J'ai endommagé la voiture dès mon deuxième tour rapide en Libres 1", a expliqué Hamilton. "J'ai probablement attaqué trop fort trop tôt. Je ne suis pas sorti si large que ça, ce ne fut pas une grosse sortie de piste, mais le gravier était glissant à cet endroit. Deux autres pilotes ont connu des moments chauds à cet endroit et s'en sont sortis. C'est la vie. Les gars ont fait un boulot incroyable pour reconstruire la voiture et ils m'ont ainsi permis de tourner 10 minutes en fin d'essais libres 2. J'ai du rouler avec l'ancien aileron arrière, je n'ai donc pas eu une vraie impression des capacités de la voiture. Heureusement, nous avons un autre nouvel aileron arrière pour la qualification et la course. Demain sera un autre jour, et apparemment il va pleuvoir. Tout le monde devra tout recommencer. On dit jamais deux sans trois. J'espère que cette série ainsi finie."