La pression sur Heidfeld

Mario Theissen n'a visiblement pas apprécié les récentes faiblesses de Nick Heidfeld en qualification. Lors de trois des cinq derniers Grands Prix, l'Allemand n'a en effet pas pu franchir le cap de la Q3 : 12e à Monaco, 11e à Magny-Cours et 12e à Hockenheim. Le pilote de Moenchengladbach connaît, certes, le chemin qui mène au podium magyar pour l'avoir emprunté en 2006 et 2007, mais une nouvelle distinction passe sûrement par une bonne place dimanche sur la grille de ce circuit tourmenté, comme l'a souligné le patron de l'équipe allemande.

"Notre ambition est un troisième podium de suite sur ce circuit, de placer sans ambigüité nos deux voitures en Q3 et de faire un bon score en termes de points", a appelé Mario Theissen, directeur de BMW Motorsport, à quelques jours de la 11e des 18 manches du Mondial 2008. Le "Docteur" Mario Theissen est aussi pragmatique : il voit sans cesse McLaren se rapprocher de la 2e place occupée par son team au championnat Constructeurs. Le Grand Prix d'Allemagne a réduit le différentiel à trois points (89 contre 86), et l'homogénéité des performances des deux F1.08 le samedi après-midi ne peut-être que la seule réponse à la santé des MP4-23 de Lewis Hamilton et Heikki Kovalainen.

En 2006 et 2007, Nick Heidfeld avait donné un podium à l'Hélice, après être parti respectivement des 10e et 2e positions sur l'aire de départ. "Je me suis toujours très bien débrouillé au Hungaroring", insiste "Quick Nick", dont la seule victoire en qualification face à Robert Kubica cette saison est venue d'un problème technique rencontrée sur l'autre BMW, à Magny-Cours.

"La piste me convient, et dans l'histoire récente l'équipe a fait un podium en 2006 et 2007", confirme le Germanique, 2e au dernier Grand Prix, en Allemagne. "En 2006, c'était le premier de BMW, à l'issue d'une course incroyable sur le mouillé. En 2007, j'ai démarré 2e et fini à nouveau 3e. Je garde aussi de bons souvenirs du Hungaroring : c'est là que j'avais conquis le titre de Formule 3000 par anticipation, en 1999", conclut Nick Heidfeld, qui ne sait toujours pas de quoi son avenir sera fait en 2009.