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Michelin n'y croit plus

ParAFP

Mis à jour 13/06/2010 à 17:44 GMT+2

Le manufacturier français regrette l'impossibilité d'organiser une rivalité en 2011. L'affaire est entendue depuis le GP de Turquie, où les équipes, la FOM et la FIA sont convenues en coulisses de rouler en Pirelli.

Le groupe français Michelin, géant mondial du pneumatique, est "pessimiste" sur l'hypothèse d'un retour en Formule 1 en 2011, a affirmé dimanche Didier Miraton, l'un de ses cogérants, en marge de l'arrivée des 24 Heures du Mans. "Ça ne bouge pas, on est toujours sur la même ligne, et l'échéance de temps, pour 2011, me paraît très compromise", a dit M. Miraton, pour qui la F1 "est une organisation complexe, avec de nombreux partenaires, et il faut que tout le monde se mette d'accord. On est probablement dans un rythme trop lent par rapport aux échéances de l'année prochaine".
Le fabricant japonais de pneus Bridgestone, fournisseur unique des pneus de F1 depuis 2007, a annoncé en novembre dernier qu'il ne fournirait plus de pneus au delà de la saison 2010, en raison de la situation économique. "Michelin a essayé de contribuer à la réflexion de la F1. Nous sommes intervenus pour aider, modestement, et ça ne bouge pas. Au rythme où vont les choses, je suis pessimiste pour la saison prochaine", a regretté M. Miraton.
Michelin a proposé ses services mais posé certaines conditions, notamment que le principe d'une compétition multi-marques soit réaffirmé, que la F1 permette de valoriser les pneus et leur dimension environnementale. "Quand il n'y a qu'un seul manufacturier, il n'y a pas de compétition, il n'y a pas de progrès, pas de plaisir, et l'intérêt pour le manufacturier est faible", a insisté M. Miraton dimanche, en s'appuyant sur l'exemple des 24 Heures du Mans 2010, où cinq manufacturiers sont représentés et où la course se déroule "sur le rythme d'un Grand Prix de F1, à sept heures du matin".
"C'est ça la compétition", a ajouté M. Miraton, pour qui "si les (futurs) règlements (de la F1) ne sont pas ouverts, compétitifs, porteurs de progrès et de challenges technologiques, ce n'est pas pour Michelin car ce n'est pas pour la mobilité durable".
En revanche, le cogérant de Michelin s'est dit "très optimiste sur le moyen terme, car les esprits changent, à un rythme extraordinaire. Toutes les parties prenantes, dont la compétition, sont en ébullition, pour réfléchir à ce qui va changer, et comment la compétition doit être le lieu d'étude de tout cela"."La compétition, depuis 120 ans, c'est l'esprit de l'automobile au service des clients. Le nombre de véhicules sur terre va doubler, il faut diviser la consommation par deux et doubler la longévité. C'est le seul enjeu qui compte, dans un contexte de sécurité maximale, et c'est à cela que la compétition va contribuer", a conclu M. Miraton.
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