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Alain Prost : "Alonso-Räikkönen chez Ferrari, ça peut marcher"

ParAFP

Mis à jour 21/09/2013 à 20:02 GMT+2

Alain Prost est bien placé pour parler des cohabitations entre champions du monde. Pour lui, la réussite de l'association Alonso-Räikkönen chez Ferrari en 2014 dépendra de la capacité de Maranello à prévenir les conflits.

Alain Prost, lors d'une conférence de presse de Renault, au Bourget en 2013

Crédit: Panoramic

L'association de deux champions du monde chez Ferrari en 2014, l'Espagnol Fernando Alonso et le Finlandais Kimi Räikkönen, "ça peut marcher", a affirmé Alain Prost, quadruple champion du monde de Formule 1 et ambassadeur Renault, lors d'un point presse à la veille du GP de Singapour.
"Si je me place comme un fan, je suis très content, comme le public, de voir ça, car c'est assez rare, dans une équipe comme Ferrari, de voir deux pilotes numéro 1, et ça c'est plutôt sympathique. Après, c'est avec curiosité qu'on va voir comment ça va fonctionner. Moi je pense que ça peut marcher très bien. Il faut juste accepter à chaque séance, à chaque course, et à la fin du championnat, qui sera devant l'autre", a dit Prost.

Chez McLaren, "pour des raisons personnelles, bizarres, ça a dégénéré"

"Ce sont des grands garçons, ils ont la maturité, ils ont chacun été champion du monde. C'est à eux de faire leur propre police et de ne pas laisser les choses dériver. C'est le seul conseil que je peux leur donner, car au moindre détail, il y a une attente pour voir une vraie rivalité, ou même la créer, de la part de l'entourage. C'est très compliqué à gérer, mais ça peut marcher", selon Prost, qui a vécu une cohabitation terrible avec Ayrton Senna chez McLaren.
"La première année avec Ayrton Senna, en 1988, ça s'est très bien passé: la rivalité n'était que sportive, sur la piste, et l'entente était parfaite. Il a gagné une course de plus que moi, j'avais 12 ou 15 points de plus que lui, mais le règlement était ainsi fait. A partir de 1989, pour des raisons personnelles, bizarres, ça a dégénéré. Mais c'est venu d'une manière un peu idiote, la première fois, donc on ne pouvait pas le voir venir", se souvient Prost.

Si la Ferrari est juste au niveau, ça ne suffira pas face à Red Bull et Vettel

Enfin, à la question de savoir si avec ses deux champions du monde Ferrari pourra enfin battre Sebastian Vettel, Prost ne tranche pas. "Ça dépend beaucoup de la voiture et de l'équipe: si la voiture est à un très bon niveau et si l'émulation fait qu'ils gagnent beaucoup de courses et prennent beaucoup de points à Vettel, ça peut marcher. Mais si la voiture est juste au niveau, et même un petit peu en dessous, et qu'ils se partagent les points, ça va donner le titre à Vettel ou à un autre", a souligné Prost.
"C'est là où la direction de l'équipe va avoir une difficulté, soit pour éviter les embrouilles, soit pour définir un pilote numéro 1, à un moment de la saison. Je vous rappelle qu'en 1986 j'ai gagné un championnat que je n'aurais pas dû gagner, juste parce qu'en face (chez Williams) Nelson Piquet et Nigel Mansell s'étaient partagé les points", a conclu Prost sur le sujet du moment.
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