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Lewis Hamilton peine à resigner avec Mercedes : les 7 difficultés d'un contrat en F1

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 11/04/2015 à 11:47 GMT+2

En écho aux difficultés de Lewis Hamilton de resigner avec Mercedes à partir de 2016 sans agent, Patrick Tambay, vainqueur de Grands Prix avec Ferrari, nous a éclairé sur la façon pour un pilote et une écurie de se lier.

Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix de Malaisie 2015

Crédit: AFP

1. Une question de timing

Signer un contrat rapidement ou faire traîner les discussions, tout est affaire de motivation. Sebastian Vettel s'est très vite décidé pour Ferrari fin 2014, tandis que Lewis Hamilton, qui gère lui aussi sa carrière seul, négocie depuis des mois avec Mercedes pour 2016.
Patrick Tambay : "Il y a deux personnalités totalement différentes : une, Lewis Hamilton, un peu starbizz-showbizz, intéressée par l'argent et même beaucoup mais c'est probablement justifié, et une autre, Sebastian Vettel, qui était prête à conduire et à travailler, d'abord par envie, pour Ferrari."
L'Allemand avait une opportunité à saisir alors que le Britannique se sent en position de force, mais l'ex-pilote français de Ferrari relève une différence fondamentale : "N'importe quel pilote qui a en main un contrat Ferrari va très vite signer."
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Patrick Tambay lors d'un meeting de DTM à Hockenheim en 2012

Crédit: Imago

2. Arriver seul ou accompagné

Au fil d'une carrière, un pilote noue des relations privilégiées avec des personnes, et peut les inclure dans son transfert.
Patrick Tambay : "L'aspect sportif, technique est primordial. Le pilote peut imposer de venir avec des personnes – mécanicien, ingénieur, team manager – de son équipe ou qu'il a côtoyées par le passé."

3. Un degré de confidentialité à définir

La base d'une écurie est un lieu ou les secrets des techniques et des méthodes sont jalousement gardés. Et forcément, quand un pilote arrive, l'équipe lui donne plus ou moins de libertés.
Patrick Tambay : "La question est de savoir si l'équipe va lui donner l'accès à l'usine ou pas, aussi fréquemment qu'il le souhaite." Pour un grand pilote, c'est tout vu. "Il fait la différence, fait partie d'une grande équipe ou tout le monde travaille main dans la main." Cette star aura l'autorisation écrite d'aller partout, de tout voir.
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Sebastian Vettel (Ferrari) au Grand Prix d'Australie 2015

Crédit: Panoramic

4. Sponsors : pas de concurrence possible

Une écurie se finance en bonne partie avec le soutien de sponsors et n'a qu'une idée : les protéger.
Patrick Tambay : "Le contrat doit éviter les conflits entre les partenaires du pilote et de l'équipe, dire lesquels l'équipe souhaite avoir et ne pas avoir pour favoriser une osmose au plan financier et technique ; médiatique aussi." Bref, l'image véhiculée doit être cohérente pour donner confiance à de futurs paraineurs.

5. Du droit de regard sur le coéquipier au statut de n°1

Tout dépend de l'importance donné au pilote recruté, s'il est désigné pour porter les espoirs de l'équipe. Avec le concours de son voisin de stand.
Patrick Tambay : "Le coéquipier peut être discuté, les stratégies d'équipe, la position qu'il peut avoir par rapport à lui, à savoir un statut de numéro 1. Mais il faut déjà que l'équipe ait la volonté stratégique, politique de le faire."

6. Un contrat, c'est à la carte

Patrick Tambay : "Le contrat n'évolue pas. Il change suivant des valeurs, des montants (de salaire) qui peuvent augmenter, des options à lever ou pas. Il y a des contrats à la performance, basés sur un nombre de points marqués, des contrats définis par un fixe plus de primes. Il peut aussi comporter des clauses de sortie et de rachat de ce contrat. Personnellement, je n'en avais pas."

7. Penser que le pire peut arriver

Le pilote n'exclut pas l'accident et ses conséquences, en souscrivant une assurance séparée à son contrat.
Patrick Tambay : "Chacun fait comme il veut. Certains prévoient une incapacité de revivre normalement, de marcher, de pratiquer le sport, se couvrent pour la perte de leurs salaires. On parle là de montants d'indemnisation très très élevés en fonction de la qualité de l'athlète."
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Romain Grosjean (Lotus) au GP de Belgique 2012, a causé un grave accident sur Fernando Alonso (Ferrari)

Crédit: AFP

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