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Une Haas avec plein de vrais morceaux de la Ferrari dedans

ParF1i

Mis à jour 02/05/2015 à 11:10 GMT+2

F1 2016 - Ne vous étonnez pas de voir un clone de la Ferrari en Grand Prix l'an prochain. La Haas empruntera le maximum de pièces à la rossa.

Guenther Steiner et Gene Haas à Concord, en conférence de presse

Crédit: AFP

Pour sa future monoplace de Formule 1, qui disputera le championnat 2016, l'équipe américaine Haas Grand Prix a décidé d'acheter à Ferrari le maximum de composants permis par le règlement. Plutôt que de fabriquer tout en interne (comme le firent Caterham ou Marussia), le directeur technique Gunther Steiner et ses hommes utiliseront, outre le groupe propulseur la boîte de vitesses et l'électronique, toute la suspension et les pièces "non répertoriées" :
"En consultant l'annexe 6 du règlement sportif (qui dresse la liste des pièces à produire obligatoirement par une écurie*), vous pouvez avoir une idée de ce que Haas empruntera à Ferrari, explique l'ingénieur d'origine autrichienne. Nous devons fabriquer nous-mêmes la monocoque et ce qu'ils nomment les 'surfaces mouillées' : la carrosserie, les radiateurs, les ailerons, les tubulures d'échappement."
Pour concevoir elle-même ces pièces, Haas loue les services d'une équipe de 70 ingénieurs de Dallara, placés sous la direction du designer en chef Rob Taylor. Elle exploite aussi les ressources de CFD de Marussia, dont elle a racheté les installations à Brandburry en Grande-Bretagne pour en faire sa base opérationnelle en Europe. Quatre ingénieurs basés aux États-Unis exploitent le superordinateur conçu par Nick Wirth : un vrai mécano entre les continents…
Copie carbone ?
Le reste des composants proviendra de Ferrari (et sera fabriqué dans un premier temps en Europe) : les attaches et bras de suspension, les freins, le réservoir, la crémaillère de direction, etc. Du coup, la monocoque maison ne sera pas très différente de celle des bolides rouges :
"La partie critique de la monocoque concerne sa structure, la manière dont les composites sont assemblés, pas seulement ses formes, nuance Steiner. La géométrie est évidente : si vous recevez la batterie et le réservoir de Ferrari, vous ne pouvez pas construire quelque chose de très différent. Mais c'est complètement légal. Nous allons utiliser les attaches de suspension, la crémaillère, que nous boulonnerons sur le châssis. Si nous voulons la même suspension, il faudra la fixer aux mêmes endroits, sinon, ça ne marchera pas. Donc, oui, ce sera assez semblable à Ferrari."
Alors que Gene Haas possède l'une des souffleries les plus performantes à 15 minutes de son usine (le tunnel Windshear), l'adaptation nécessaire (passer de modèles à échelle 1 à des maquettes à 60 % - seuil fixé par le règlement de la F1) a poussé les Américains à exploiter la soufflerie italienne :
"Nous l'utilisons une semaine sur deux, avec nos propres équipes, en deux séances par jour. L'autre semaine est réservée à Ferrari, qui est limitée comme nous à 30 heures par semaine. J'ignore ce qu'ils font. Nous louons leurs installations, mais ce sont nos équipes qui mènent les tests. Nous n'avons évidemment aucun intérêt à développer leur voiture."
(*) Pièces à construire obligatoirement : la monocoque, la cellule de survie, les structures déformables, les arceaux, la carrosserie (telle que définie à l'article 1.4 du règlement technique), les ailerons, le fond plat et le diffuseur.
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