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Formule 1 2023 | 10 écuries, 10 enjeux : ententes Verstappen - Pérez et Gasly - Ocon, revanches de Ferrari et Hamilton
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Publié 27/02/2023 à 15:17 GMT+1
FORMULE 1 - La saison 2023 démarre ce week-end à Bahreïn avec des enjeux et questions hérités du championnat du monde 2022 et des changements intervenus cet hiver. Chez Red Bull, Sergio Pérez va-t-il encore se mettre au service de Max Verstappen ? Chez Alpine, l'équipe va surveiller de près le duo Pierre Gasly et Esteban Ocon, alors que Ferrari et Mercedes sont attendus pour challenger Red Bull.
Mercedes noire, Alpine rose : On a noté les looks des F1 2023
Video credit: Eurosport
Les 10 écuries du championnat du monde de Formule 1 2023 ont à présent un an de recul par rapport au règlement technique mis en place en 2022. Chacune a produit sa nouvelle monoplace en conséquences et va pouvoir beaucoup se consacrer au développement que l'an dernier. Avec d'autres enjeux annexes à gérer.
Red Bull : Pérez toujours allié de Verstappen ?
La RB19 est une déclinaison de la monoplace qui a dominé de façon outrancière la saison 2022 (17 victoires en 22 courses), mais à quel point son concept a-t-il souffert du fond plat rehaussé ? Les tests ont montré qu'elle n'a pas souffert des sanctions de la FIA et l'autre point d'interrogation se situe plus sûrement au niveau du degré de collaboration de Sergio Pérez, qui a dénoncé l'égoïsme de Max Verstappen en fin de saison dernière. Le Mexicain a resigné jusqu'à fin 2024 et est tenté de jouer sa carte perso.
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10 écuries, 10 enjeux : ententes Verstappen - Pérez et Gasly - Ocon, revanches de Ferrari et Hamilton
Crédit: Marko Popovic
Ferrari : Une rossa avec du souffle ?
Une révolution en douceur, jusqu'à quand ? Frédéric Vasseur, nouveau patron de la Gestion Sportive, a promis un temps d'écoute et d'observation avant de changer les habitudes. Première bonne nouvelle : l'ex-boss d'Alfa Romeo juge que rien ne manque à Maranello. L'équipe va pouvoir se concentrer sur l'exploitation de la SF-23, dotée d'une nouvelle suspension avant pour élargir la gamme de réglages, et l'optimisation des stratégies de course. Mais la "rossa" va-t-elle réussir à évoluer au même rythme que la Red Bull, la raison de son déclin en 2022 ?
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"Chez Ferrari, Vasseur va devoir changer de catégorie"
Video credit: Eurosport
Mercedes : A la recherche du temps perdu
Le Bureau d'études a presque débarrassé la W14 des tremblements compulsifs à haute vitesse de sa devancière et cet énorme progrès va permettre de se concentrer sur la mise au point et le développement. Avec cette interrogation en toile de fond : le concept de pontons minimalistes est-il bon ? Et l'écurie va-t-elle pouvoir tenir le rythme des évolutions de Red Bull ?
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Lewis Hamilton (Mercedes) en tests à Sakhir, le 25 février 2023
Crédit: Getty Images
Alpine : Gasly - Ocon, duo détonant
Les Bleus se voient encore quatrièmes du championnat des constructeurs, mais plus près du top 3. Pour cela, l'A523 doit se montrer plus fiable de sa devancière, trop souvent stoppée par des problèmes de pompe à eau mal dessinée. "Nous en avons conçu une nouvelle pour gommer nos problèmes de fiabilité. Elle est inédite et placée à un nouvel endroit. Nous sommes convaincus que ce souci est désormais résolu", assure Bruno Famin, directeur exécutif de l'antenne Moteurs à Viry-Châtillon.
Côté pilotes, Pierre Gasly vient renforcer le label bleu-blanc-rouge aux côtés d'Esteban Ocon. Leur camaraderie en karting a ensuite dégénéré en forte inimitié par familles interposées. Ce duo normand est "assurément un sujet brûlant" reconnaît volontiers Laurent Rossi, le directeur général d'Alpine, qui a sommé ses pilotes de se comporter en adulte et travailler pour le collectif. A vérifier.
McLaren : L'inquiétude, déjà
Le modèle 2022 avait particulièrement souffert du passage aux pneus de 18 pouces, et on attendait un correctif. Qui n'est manifestement pas arrivé. "Nous avions fixé des objectifs de développement que nous n'avons pas atteints, a déploré Zak Brown, le directeur général de McLaren, qui n'a pas l'habitude de laisser traîner les problèmes. James Key, concepteur de la MCL60, est clairement visé et la question est de savoir s'il est à la hauteur de son poste de directeur technique.
Alfa Romeo : Une transition à gérer
Le temps des grands changements. Andreas Seidl a débarqué cet hiver à Hinwil, en lieu et place de Frédéric Vasseur, parti chez Ferrari. L'Allemand prend la barre au début d'une période de transition qui va voir Audi monter dans le capital jusqu'à son entrée officielle, en 2026. Dans cette perspective, Alfa Romeo a décidé de mettre un terme à son partenariat de branding à la fin de l'année, et la collaboration technique avec Ferrari va peut-être en souffrir. L'an dernier, Maranello a changé des éléments du propulseur de Valtteri Bottas à tours de bras, ce qui avait plombé ses résultats. La C43 est bien née et l'enjeu pour le Finlandais est de ne pas revivre une saison de cobaye.
Aston Martin : Alonso trop seul ?
L'écurie de Silverstone est entrée dans l'ère Dan Fallows, recruté comme directeur technique en mai 2022. Fort de 15 ans d'expérience d'aérodynamicien chez Red Bull sous la direction d'Adrian Newey, il a produit une AMR23 renouvelée à 95% par rapport à une monoplace erratique et très limitée. Le tout est de savoir avec quels outils il va pouvoir la développer, car la nouvelle usine sera opérationnelle seulement cet été. Et avec quels pilotes car Fernando Alonso a envie de s'occuper de tout mais il risque de se lasser du dilettantisme de Lance Stroll, dont avait souffert Sebastian Vettel. Et la franchise de "Nando" pourrait déplaire à papa Stroll…
AlphaTauri : La vitesse en plus de la fiabilité ?
Franz Tost a désigné Nyck de Vries comme le nouveau leader malgré son seul Grand Prix au compteur, pour Williams à Monza l'an dernier. Le Néerlandais doit faire oublier Pierre Gasly alors que Yuki Tsunoda paraît avoir atteint son plafond de verre en Formule 1. Mais tout dépendra de la compétitivité de l'AT04, qui a au moins totalisé le plus grand nombre de kilomètres couverts lors des trois jours de tests à Sakhir.
Haas : Une monoplace enfin évolutive
Haas n'avait quasiment pas développé sa monoplace en 2022, les crashes de Mick Schumacher ayant plombé ses finances et réduit ses marges de manœuvre au point de manquer de pièces de rechange. Avec le plus sûr Nico Hülkenberg au volant, on va réellement voir si l'écurie US a de l'ambition en termes de développement. Et une capacité à s'affranchir de la tutelle de Ferrari, selon un modèle voulu par le boss Gene Haas que le directeur d'équipe, Günther Steiner, voit comme un inconvénient.
Williams : Tout à reconstruire
Désormais placée sous la direction de James Wolves, l'écurie de Grove ne peut que progresser. Elle démarre la saison sans directeur technique et une cellule technique à reconstituer, selon l'ex-stratège en chef de Mercedes. Un doute à lever du côté des pilotes aussi : Alexander Albon doit passer la vitesse supérieure et le débutant Logan Sargeant prouver qu'il n'a pas franchi trop tôt le pas après une saison complète en Formule 2.
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