F1 | Après-carrière, futur, Ferrari : Lewis Hamilton (Mercedes) livre ses confidences

C'est une disette pas vraiment banale. Encore moins lorsqu'on compte, au total, sept championnats du monde à son palmarès. Et pourtant, dimanche, à Abu Dhabi, Lewis Hamilton bouclera probablement sa deuxième saison sans la moindre victoire. Même pas une. Rien. Son dernier succès ? Le Grand Prix d'Arabie saoudite, en 2021. Le 5 décembre, cela fera deux ans. Autant dire une éternité pour celui qui détient - avec Michael Schumacher - le record d'années consécutives (15) avec au moins une victoire.

"Nous souffrons car nous avons commis des erreurs techniques, sur l'année passée et celle actuelle, a avoué le Britannique ce jeudi dans les colonnes de La Gazzetta dello Sport. Nous avons assumé nos erreurs en tant qu'équipe, et nous avons tenté de rectifier le tir, mais avec le "budget cap" en vigueur, c'est très difficile. Si tu es en retard de trois mois sur les autres, tu ne peux plus le rattraper comme dans le passé, quand dépenser était plus concédé. On se concentre sur ce que nous avons, recueillant des informations et retours pour essayer d'être compétitifs en 2024."

Très proche de Toto Wolff, dont il apprécie la manière d'être "proche de chacun", sa "haine de la défaite" et sa "passion" au quotidien. Alors, se verrait-il lui succéder dans un futur plus ou moins proche ? "Je ne pense pas que ce soit le bon poste pour moi, cela ne me serait pas adapté, répond-il. Je me vois plus dans un rôle à la Niki (Lauda). Mais il est vrai qu'après une longue carrière, un pilote a connaissance des détails des course, il a de l'expérience et informations à transmettre. Mais je ne pense pas que le maximum de mon potentiel puisse ressortir à la tête d'une équipe. Je ne dis pas non, il faudrait que j'y réfléchisse bien. Et peut-être travailler dans l'ombre de Toto un moment, comprendre, apprendre et voir ce qu'il faudrait pour arriver au même niveau. Je veux toujours être le meilleur dans ce que je fais."

S'il admet ressentir "tous les jours" l'absence de Lauda, Hamilton a également été interrogé sur son éventuel regret de n'avoir jamais rejoint la Scuderia Ferrari. "La dernière fois que j'ai vu John Elkann (le patron de la firme italienne, ndlr) ? Cela fait longtemps, depuis le GP de Monaco je crois. Nous avons un bon rapport, nous nous sommes rencontrés la première fois dans un "Google camp". Depuis, nous sommes toujours en contact, on parle de temps en temps, on échange les vœux à Noël, des choses comme ça, mais rien de plus."

Relancé, le septuple champion du monde se dit heureux de son "histoire incroyable" avec Mercedes. "Un regret de ne jamais avoir rejoint Ferrari ? Cela dépend de l'angle avec lequel tu regardes ça, estime Hamilton. J'ai eu une histoire incroyable avec Mercedes et, au final, cela a été ma vie. En regardant derrière, quelqu'un pourrait se dire : "Tu aurais voulu piloter avec une Ferrari ?". Et la réponse est : "Bien sûr". Chaque pilote souhaite, à un certain moment de sa carrière, piloter au moins une fois la Rossa. Cela arrive dans certains cas, et dans d'autres non. Je suis ici pour gagner des courses, je l'ai beaucoup fait avec Mercedes et j'en suis reconnissant, cela se traduit dans la loyauté et dans les treize années que je vais faire avec eux. Personne, en F1, n'est jamais resté aussi longtemps dans une même équipe." Et qu'importe, finalement, s'il n'a plus goûté à la victoire depuis bientôt deux années.