Formule 1 | Pourquoi y a-t-il un mois sans Grand Prix entre Singapour et Austin

Drôle de situation dans une saison à 24 Grands Prix. Alors qu'elle s'est rendue à Singapour le 22 septembre dernier, la F1 a désormais droit à un mois de creux, puisque le prochain rendez-vous n'est prévu que le 20 octobre prochain, à Austin. Cette période de relâche est notamment liée à deux modifications dans le calendrier de cette saison. Mais elle disparaîtra dès 2025.

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Si vous ne vivez que pour la Formule 1, vous êtes au beau milieu du désert. Vous en êtes privés depuis deux semaines et le détour à Singapour le 22 septembre dernier. Vous n'êtes donc pas encore dans un état critique. Mais au prochain rendez-vous, pour le Grand Prix des Amériques le 20 octobre prochain, vous aurez sans doute frôlé le sevrage. Un mois complet sans F1, c'est non seulement inhabituel hors pause estivale ou intersaison, mais c'est aussi une drôle d'anomalie au beau milieu d'un calendrier pourtant toujours plus chargé.
L'explication, elle, est relativement simple. L'année dernière, deux Grands Prix étaient intercalés entre les rendez-vous de Singapour et d'Austin : ceux du Japon et du Qatar. Mais ils ont tous les deux dû être déplacés. Le premier a été avancé au 7 avril dernier afin d'être "couplé" au Grand Prix de Chine (21 avril), ce dernier ayant fait son retour au calendrier après quatre ans d'absence liés aux restrictions sanitaires.
Dans une volonté de rendre son programme un peu moins incohérent d'un point de vue écologique, la F1 s'est ainsi évitée un enchaînement Australie - Chine - Miami qui lui aurait donc fait traverser trois continents en un peu plus d'un mois. Le Qatar, lui, a été repoussé en fin de saison (1er décembre), une semaine avant le baisser de rideau à Abu Dhabi (8 décembre). Une heure d'avion suffit à passer d'un pays à l'autre.

Pas si simple de boucher le trou

Décaler le rendez-vous à Losail doit aussi permettre de rendre l'épreuve plus supportable pour les pilotes. L'année dernière, plusieurs d'entre eux avaient vécu un enfer en raison des conditions climatiques (fortes chaleurs, humidité élevée) au point de vivre des états de déshydratation avancée. En décembre, les températures devraient être plus clémentes.
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Si les organisateurs n'ont pas replacé d'autres épreuves aux dates laissées vacantes, c'est d'abord pour une question de timing. L'incertitude autour du rendez-vous chinois n'a pas laissé beaucoup de temps pour permettre à d'autres Grands Prix de s'organiser, avec tout ce que cela implique en termes de logistique (en particulier pour les circuits urbains), de communication, d'habitudes pour les spectateurs ou même, pour certains, d'aléas climatiques. Miami, par exemple, est quasiment immuable et dispose d'un créneau début mai pour éviter de potentiels risques liés aux ouragans.
Équipes et pilotes bénéficient donc d'une période d'un mois beaucoup moins rythmée, mais qui ne sera pas superflue. À la reprise, ils enchaîneront deux triples rendez-vous (Etats-Unis, Mexique, Brésil puis Las Vegas, Qatar, Abu Dhabi) en un peu plus d'un mois et demi. La saison sera clôturée le 8 décembre prochain, alors qu'elle avait débuté le 2 mars dernier, ce qui fera donc d'elle la plus dense et la plus longue de l'histoire de la F1. En 2025, le programme des épreuves à cette période sera le même mais avec des délais beaucoup plus habituels. Votre drôle de traversée du désert n'arrivera donc plus. Promis.
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