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A cinq mois de la Ryder Cup, où en sont les golfeurs français ?

ParAFP

Mis à jour 27/04/2018 à 11:43 GMT+2

RYDER CUP - A cinq mois de la première venue de la Ryder Cup dans l'Hexagone, les chances pour un golfeur français de participer à l'évènement sont faibles, selon les principaux intéressés eux-mêmes, alors que seules douze places européennes sont disponibles pour affronter les Etats-Unis.

Alexander Levy

Crédit: Getty Images

Un Français va-t-il participer à la Ryder Cup ? "Cela va être très compliqué, il faudra être très performant", explique à l'AFP Alexander Levy, qui fait pourtant largement figure de meilleur espoir tricolore. A 27 ans, celui qui vient de remporter le Trophée Hassan II à Rabat (Maroc) occupe depuis lundi le meilleur classement de sa carrière, au 47e rang mondial. "Pour qu'un Français soit présent, il devra être au moins dans les cinquante premiers", prévient Benoît Ducoulombier, qui entraîne plusieurs pensionnaires du Tour européen.
"Il faudra faire partie des trente meilleurs joueurs au monde pour disputer cette Ryder Cup, cinquante cela sera trop loin", assure de son côté Levy, devancé actuellement au classement mondial par 14 joueurs européens. Huit golfeurs de l'équipe d'Europe seront retenus selon deux classements différents et quatre autres choisis directement par le capitaine, le Danois Thomas Björn, pour affronter une escouade américaine qui s'annonce particulièrement redoutable lors de cette édition.
Les Anglais Justin Rose, Tyrrel Hatton, Ross Fisher et Tommy Fleetwood, les Espagnols Jon Rahm et Sergio Garcia, le Nord-Irlandais Rory McIlroy et le Suédois Alex Noren semblent en bonne voie pour s'aligner au Golf national de Saint-Quentin-en-Yvelines du 28 au 30 septembre prochains.

Dubuisson forfait

Parmi les outsiders figurent le Suédois Henrik Stenson, le Belge Thomas Pieters, l'Espagnol Rafael Cabrera-Bello, les Irlandais Paul Dunne et Shane Lowry ainsi que les Anglais Ian Poulter, Paul Casey et Matthew Fitzpatrick. "Il y a tellement de bons joueurs qu'on se rend pas compte: Thomas (Björn) ne fera pas de cadeau parce qu'on est français et il faudra qu'on soit meilleur que les autres", prévient Levy.
Pour éviter de compter sur une invitation, les mois de juin et juillet seront cruciaux car à partir du BMW Championship organisé fin mai en Angleterre les points seront multipliés par 1.5. La sélection sera arrêtée fin août. Le golf français ne peut en tout cas déjà plus compter sur son plus grand talent naturel, le fantasque Victor Dubuisson, dont le forfait pour raison médicale durant tout le reste de la saison a été rendu public la semaine passée.
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Victor Dubuisson

Crédit: AFP

Avec Jean Van de Velde en 1999 et Thomas Levet en 2004, le Cannois a été en 2014 l'un des trois Français à avoir pris part à une Ryder Cup. "Si c'était facile, cela se saurait", souligne Matthieu Pavon, "et il y aurait beaucoup plus de joueurs différents et de Français qui la joueraient". "C'est vraiment une place difficile à aller chercher", ajoute le fils de l'ancien capitaine des Girondins de Bordeaux, pour qui "cela serait un peu un accomplissement dans la carrière" de disputer "au moins une fois" l'évènement.

Levet dans l'attente

Parmi ses compatriotes, il faudrait une improbable montée en puissance expresse pour que Julien Guerrier, Clément Sordet, Benjamin Hébert, Romain Wattel, ou Adrien Saddier soient au rendez-vous sur le parcours de l'Albatros. Au grand dam de la Fédération française de golf qui a candidaté il y a près de dix ans en espérant fortement d'ici là pouvoir s'appuyer sur une star tricolore incontournable pour promouvoir son sport.
"S'ils comptent sur nous, c'est peut-être une erreur, non?", s'interroge, un peu irrité, Mike Lorenzo-Vera, 3e Français au classement mondial derrière Levy et Dubuisson."Ils devraient peut-être commencer par se reposer sur le travail qu'ils font et après on verra ce qu'il se passe", assène le joueur de 33 ans, qui au fond de lui n'a pas fait une croix sur la Ryder Cup 2018. "Il ne faut pas oublier que le golf est un sport assez jeune en France, qui ne fait pas partie de notre culture, comme il peut l'être dans les Iles Britanniques", tempère Matthieu Pavon.
"Actuellement on est plein de jeunes à émerger, on voit beaucoup de bons résultats, donc s'il n'y a pas de Français à la Ryder Cup, ce ne sera pas une fin en soi", prévient-il. Reste que la FFgolf, qui débourse 36 millions d'euros pour l'organisation, n'est même pas sûre qu'au moins un Bleu soit présent en tant que vice-capitaine puisque Thomas Levet, intéressé par le poste, attend toujours un signe de Thomas Björn.
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