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Le parcours de la Ryder Cup à la loupe : Qui va prendre l'eau sur l'Albatros ?

Laurent Vergne

Mis à jour 27/09/2018 à 16:11 GMT+2

RYDER CUP - Théâtre de cette 42e édition, le Golf National de Saint-Quentin-en-Yvelines est un parcours "dur mais juste", selon l'opinion commune des protagonistes de cette Ryder Cup. Parmi les difficultés de l'Albatros, un thème récurrent : l'eau, omniprésente. Trou par trou, du 1 au 18, voici le décryptage complet du parcours.

L'eau, omniprésente sur le parcours du Golf National, théâtre de la Ryder Cup 2018.

Crédit: Getty Images

Trou 1 – En avant

  • Par 4 – 383 mètres
Dans le vif du sujet, tout de suite. Sergio Garcia, huit Ryder Cup consécutives à son actif, évoque un premier trou "un peu intimidant depuis le tee, avec toutes ces herbes hautes." Comme sur beaucoup de trous de l'Albatros, un dog-leg [trou avec un angle prononcé dans un sens ou dans l'autre, NDLR] droit où la précision sera plus importante que la puissance sur le premier coup. Avec l'étang à la gauche du fairway et les deux bunkers en bordure de green, les pièges ne manquent pas.
Le trou N°1 - En avant (Crédit : Golf National)

Trou 2 – L'Apontage

  • Par 3 – 192 mètres
Là encore, l'eau menace. Une des caractéristiques de ce parcours. La position du drapeau sur le très long green (plus de 30 mètres) sera déterminante. Plus l'emplacement du drapeau sera placé à gauche, plus il y aura d'eau à dépasser, et plus le trou sera délicat à négocier. "J'adore ce trou, confie Raphaël Jacquelin. Ça va être un gros test d'entrée. Le green est très long, légèrement surélevé, pour le public, c'est spectaculaire. Pour les joueurs aussi. Ça va mettre tout de suite dans l'ambiance vendredi matin."
Le trou N°2 - L'Apontage (Crédit : Golf National)

Trou 3 – Le Mérantais

  • Par 5 – 510 mètres
Le premier des deux par 5 du parcours. A priori, pas le trou le plus dangereux, offrant une forte possibilité de birdie. La clé est de toucher le côté gauche du fairway. De là, l'accès au green est beaucoup plus aisé et moins piégeux que via le flanc droit.
Le trou N°3 - Le Mérantais (Crédit : Golf National)

Trou 4 – Châteaufort

  • Par 4 - 445 mètres
Pas d'eau sur ce trou ! Mais une armée de bunkers à l'entrée du green, notamment sur la partie gauche, où il y en a pas moins de quatre concentrés sur quelques mètres. Deux bunkers ont également été ajoutés sur le fairway en 2016 lors des travaux de redesign de l'Albatros. C'est un long par 4, un des rares où la puissance peut s'avérer un atout majeur. Le green, vallonné, peut jouer des tours.
Le trou N°4 - Chateaufort (Crédit : Golf National)

Trou 5 – Plein gaz

  • Par 4 – 370 mètres
Un par 4 en léger dog-leg droit, beaucoup plus court que le précédent (75 mètres de moins). S'il ne regorge pas de pièges (pas de plan d'eau, trois bunkers côté gauche du fairway), malgré l'ajout récent de bunkers au pied du green (ils sont quatre désormais), ce trou ne débouche paradoxalement pas sur une forte proportion de birdies. Méfiance, donc...
Le trou N°5 - Plein gaz (Crédit : Golf National)

Trou 6 – Maïs ou Colza

  • Par 4 – 348 mètres
Encore un court par 4. En apparence, un trou "facile". Pas d'eau, et pas un seul bunker. Un des deux seuls trous du parcours dans ce cas. Mais le danger est ailleurs, dans la bosse située dans la partie finale du fairway, en approche de green. Elle peut être trompeuse dans l'appréciation de la distance. Le placement sur cet interminable green sera décisif dans la quête du birdie. Malgré tout, un des trous les plus abordables du parcours francilien.
Le trou N°6 - Maïs ou colza (Crédit : Golf National)

Trou 7 – Le Dromadaire

  • Par 4 – 440 mètres
Le quatrième par 4 consécutif, mais beaucoup plus long que les deux précédents. Peut-être un des pars 4 les plus difficiles proposés par l'Albatros. Un dog-leg droit avec un fairway bombé sur la gauche et des herbes hautes de l'autre côté. Pour toucher le green en 2, il est nécessaire d'attaquer la partie gauche du fairway, mais c'est aussi la plus dangereuse. C'est ce qui fait tout le sel de ce trou...
Le trou N°7 - Le Dromadaire (Crédit : Golf National)

Trou 8 – Le Green keeper

  • Par 3 – 190 mètres
Retour à un par 3 de près de 200 mètres. Le green, ondulé et en forme de coquille d'œuf, est susceptible de rejeter un certain nombre de balles si on ne touche pas la bonne zone. Le petit bunker (petit, mais profond) situé juste en amont du green rend la tâche encore plus complexe. Un trou qui symbolise le côté "risk-reward" (risque-profit) de l'Albatros.
Le trou N°8 - Le Green keeper (Crédit : Golf National)

Trou 9 – Vent debout

  • Par 5 – 541 mètres
L'aller s'achève avec ce trou bien nommé car le vent est ici souvent de face. Un par 5 en léger dog-leg droit (là encore) cerclé de pièges à mi-fairway, notamment le rough sur la droite. Mais la vraie difficulté tient à l'attaque du green, tout en longueur, en forme de haricot. En fonction de la position du drapeau, il faut doser la profondeur pour ne pas prendre la descente en arrière du green.
Le trou N°9 - Vent debout (Crédit : Golf National)

Trou 10 – La Mare aux foulques

  • Par 4 – 343 mètres
Cette fois, le vent est dans le dos à l'amorce du retour. Sachant qu'il s'agit du plus court par 4 du parcours, certains gros frappeurs parviennent à atteindre le green dès le premier coup. Mais attention : le large plan d'eau qui borde la gauche du fairway et le bunker qui protège le green en amont sont autant de pièges à éviter. Attaquer oui, mais avec précision. Tel est le credo de l'Albatros.
Le trou N°10 - La mare aux foulques (Crédit : Golf National)

Trou 11 – Les grenouilles

  • Par 3 – 163 mètres
Totalement remodelé en 2016 par Alejandro Reyes, le greenkeeper espagnol du parcours. "C'est mon trou préféré, j'en suis très fier, nous a-t-il confié. Il était très 'normal' et nous l'avons totalement retravaillé. Je suis très attaché à ce trou". Il pourrait en faire cauchemarder quelques-uns ce week-end. Avec son plan d'eau agrandi entre le fairway et le tee et les deux bunkers ajoutés en fond de green, seule une précision diabolique peut permettre de s'en tirer à bon compte.
Le trou N°11 - Les grenouilles (Crédit : Golf National)

Trou 12 – Le Goulet

  • Par 4 – 396 mètres
Le retour du "risk-reward". Un dog-leg droit très étroit. Sur le premier coup, surtout. Plus vous jouerez long, plus le fairway se rétrécira, augmentant le risque de faute, sans occulter les bunkers des deux côtés. Atteindre le green en deux peut devenir une gageure. Et une fois dessus, le putt en pente est souvent délicat. Un beau trou, bien dessiné et stressant.
Le trou N°12 - Le Goulet (Crédit : Golf National)

Trou 13 – L'Ile aux chênes

  • Par 4 – 379 mètres
Peut-être l'un des trous les plus spectaculaires. Il est indispensable de jouer un premier coup très long pour avoir une chance d'atteindre le green en deux et viser le birdie. Mais c'est plus facile à dire qu'à faire sur ce fairway étroit et une nouvelle fois en dog-leg droit. De l'eau sur la droite du fairway et, surtout, un green en île, isolé du reste du trou par une longue bordure aquatique.
Le trou N°13 - L'ile aux chênes (Crédit : Golf National)

Trou 14 – Les Collines de Colin

  • Par 5 – 544 mètres
Le troisième et dernier par 5 de l'Albatros est aussi le trou le plus long du parcours. Depuis qu'il a été rallongé, il est très, très difficile d'atteindre le green en 2, même pour les frappeurs les plus puissants du circuit. Le grand bunker qui protège le green rend son accès plus dangereux encore. Enfin, ce green à deux niveaux, sous-élevé dans sa partie arrière, finit de complexifier la tâche...
Le trou N°14 - Les collines de Colin (Crédit : Golf National)

Trou 15 – Le Juge

  • Par 4 – 373 mètres
Nous voilà dans les quatre derniers trous. Et quels trous. Cette tétralogie finale marque le clou du spectacle de l'Albatros. "Ils produiront immanquablement des rebondissements pendant la Ryder Cup", prévient Justin Thomas. Tous les quatre sont encerclés d'eau. Sur ce 15, le fairway est très étroit dans sa partie centrale et le green, une nouvelle fois en île isolé au milieu de l'eau, est un appel à l'erreur fatale. A l'œil, un trou somptueux en tout cas.
Le trou N°15 - Le Juge (Crédit : Golf National)

Trou 16 – L'Appel

  • Par 3 – 162 mètres
Le trou le plus court, mais pas le plus simple. Loin, très loin de là. "Il ressemble un peu au numéro 2, c'est le même style mais plus court, juge Raphaël Jacquelin. Encore un trou super spectaculaire." Le green est en pente, vers le bassin d'eau, ce qui rend l'approche compliquée. L'approche, mais aussi le putt... Les nerfs seront mis à rude épreuve ici.
Le trou N°16 - L'appel (Crédit : Golf National)

Trou 17 – Le Verdict

  • Par 4 – 439 mètres
Pas de bunker, pas de plan d'eau et un fairway qui tire tout droit vers le green, placé dans l'axe du tee. Dit comme ça, tout a l'air simple. Et pourtant... Avec son fairway éloigné du tee, il s'agit d'un des drives les plus impressionnants de l'Albatros. Le fairway, en montée, a quelque chose de "fascinant", comme le dit Jim Furyk, le capitaine américain. Quant au green, avec sa forte pente vers la gauche, il est un des plus durs à jouer du parcours.
Le trou N°17 - Le Verdict (Crédit : Golf National)

Trou 18 – La foule

  • Par 4 – 431 mètres
Gare à ce que cette foule ne vous emporte pas... L'Espagnol Jon Rahm, n°5 mondial, classe ce trou "dans le Top 5 des 18es trous les plus difficiles du monde". Tout est dit. De l'eau partout à droite du fairway et des bunkers à gauche. Un vrai bonheur. Le trou traditionnellement le plus générateur de bogeys à l'Open de France. "Il faut vraiment espérer qu'un maximum de parties aille jusqu'au 18, glisse Jean Vandevelde, car le spectacle sera garanti." "Avec le tee de départ légèrement surélevé, les gens qui sont derrière les joueurs voient l'ensemble du fairway et tout le green. C'est magnifique", conclut Raphaël Jacquelin. Un vrai bouquet final en somme.
Le trou N°18 - La Foule (Crédit : Golf National)
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