Pic en pointe

Charles Pic : Ce n'était pas évident car je découvrais la piste et les conditions étaient très piégeuses à cause de la pluie. Il me manquait un peu de performance dans les virages rapides, chose sur laquelle j'ai beaucoup travaillé ce midi avant la séance de qualification. On a également travaillé sur le niveau de traction de la voiture car nous n'étions pas au mieux ce matin et je dois dire que l'équipe a bien travaillé dans ce domaine car cet après-midi c'était beaucoup mieux. J'ai eu confirmation aux essais libres que la piste est difficile à appréhender et qu'il y a beaucoup de petites astuces à connaitre pour être rapide. On voyait bien que des pilotes comme Jules [Bianchi] ou Romain [Grosjean] avaient déjà de l'expérience ici. J'ai donc bien étudié les vidéos de la matinée pour essayer de m'approprier leurs « trucs » et de les mettre en place en qualification… Il faut croire que ça a plutôt bien fonctionné !

C.P. : Je savais que si je m'élançais avec les pneus slick, je n'aurais qu'un tour pour faire un temps. On a pris ce risque mais dès les premières centaines de mètres, la voiture était en glisse de partout ! J'ai prévenu mon ingénieur à la radio pour qu'on prépare les pneus pluie immédiatement. Dans un premier temps il a plu beaucoup avant que ça s'assèche. Je savais qu'après le deuxième drapeau rouge il me restait un tout petit peu de temps pour améliorer. J'ai réussi à me ménager un tour clair et ça l'a fait ! Je suis très heureux évidemment car c'est ma première pole position en GP2. Il faut tout de même relativiser, car ce n'est que la qualification et la partie la plus difficile m'attend samedi. A choisir je préférerais qu'il pleuve car dans ces conditions, s'élancer de la pole position est un sacré avantage. Nous avons une bonne base de réglages pour la course si jamais il pleuvait. Dans le cas contraire, je découvrirai la piste en conditions « sec » et je n'aurai que les datas de l'an passé et mes quelques tours dans le simulateur pour me caler.