Coup tactique de Krumbholz et avenir doré : les 5 enseignements alléchants de cet Euro

EURO 2020 - Après un triste Mondial 2019 au Japon, les Bleues avaient à cœur de se rattraper au Danemark cette année. Olivier Krumbholz et ses joueuses décrochent finalement une jolie médaille d’argent après cette finale perdue contre la Norvège (20-22) et font le plein de confiance avant les Jeux olympiques 2021 au Japon. Voici les points positifs à retenir de cet Euro, à quelques mois des JO.

Olivier Krumbholz, l'ex-sélectionneur de l'équipe de France de handball

Crédit: Getty Images

Un duo de gardiennes irréprochable

Après cette onzième médaille remportée avec l’Equipe de France, Olivier Krumbholz confirme son statut. Durant cet Euro 2020, les choix du coach ont été bénéfiques. Son duo de gardiennes Amandine Leynaud – Cléopatre Darleux, qu’il a brillamment géré pendant la compétition, a très bien fonctionné. Alternant généralement une mi-temps sur deux, les derniers remparts de l’Equipe de France ont été décisives, comptabilisant 91 arrêts à elles-deux en sept rencontres. La seconde, la gardienne du BBH, avait cependant loupé le choc face à la Russie, après un ballon reçu dans la tête face à l’Espagne. Laura Glauser l’avait alors plutôt bien suppléé.
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Amandine Leynaud à l'Euro 2020 de handball féminin

Crédit: Getty Images

Un nouveau dispositif proposé par Olivier Krumbholz

Les gardiennes ont également performé grâce à une défense solide. Et là encore, Olivier Krumbholz n’y est pas pour rien. Le natif de Metz a mis en place des dispositifs efficaces. Parfois en 0-6 pour ne laisser aucun espace à l’adversaire et l’empêcher de percer le bloc, le coach a innové durant cet Euro en alignant un 1-5. Avec Estelle Nze Minko un peu plus haut que les autres, en électron libre, l’idée était d’intercepter les ballons avec ses longs segments et resserrer le jeu en bloquant le côté droit de l’attaque adverse. Un dispositif qui a très bien fonctionné lors des rencontres face au Danemark et à la Croatie. La meilleure buteuse croate, Camilia Micijevic, avait été très bien muselée malgré son mètre 94.

Une défense de fer

Grâce aux choix d’Olivier Krumbholz, la défense des Bleues a réalisé un Euro plein. Avec 179 buts pris, elle termine d’ailleurs la meilleure défense de la compétition. Avec une Béatrice Edwige en patronne et une Estelle Nze Minko un peu plus haut que les autres, l’Equipe de France a été d’une sérénité notable lors des attaques adverses. D’ailleurs, lors de la demi-finale contre la Croatie, vendredi, les Tricolores ont encaissé seulement cinq buts en première mi-temps, une première dans un Euro. "Cela fait des années que je le dis, et ce n’est pas très modeste, mais je pense que la France a la meilleure défense et le meilleur potentiel défensif du monde" s’est réjouit le coach français durant le tour principal.
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Estelle Nzé-Minko (France)

Crédit: Getty Images

Des anciennes rassurantes

Malgré les absences de certaines cadres comme Allison Pineau ou Camille Ayglon-Saurina, l’Equipe de France a pu compter sur les anciennes du groupe. Estelle Nze Minko, qui était passée à côté de son Mondial 2019 au Japon avec seulement onze buts en cinq matches, a semblé renaître sous le maillot bleu cette année. L’arrière de Györ, qui a inscrit 26 buts et a performé défensivement, a même été élue meilleure joueuse de la compétition par l’EHF. Même constat pour Alexandra Lacrabère ou même Béatrice Edwige, en-dessous à Kumamuto mais à la hauteur à Herning. Grace Zaadi, chef d’orchestre de cette équipe, et Siraba Dembélé-Pavlovic, la capitaine, ont également tenu leur rang.

Un banc important et un avenir doré

La force de l’Equipe de France dans cet Euro a été sa profondeur de banc. Cléopatre Darleux, Kalidiatou Niakaté, Aissatou Kouyaté, Laura Flippes, Mélina Nocandy, Chloé Valentini ou encore Orlane Kanor ont été aussi importantes que les titulaires. Décisives à chaque entrée, les remplaçantes ont plusieurs fois renversé le match. A 22 ans, Océane Sercien-Ugolin, elle, est devenue une titulaire indiscutable aux yeux d’Olivier Krumbholz durant la compétition. Depuis son intégration dans l’équipe de départ contre la Slovénie lors du tour préliminaire, la native de Cherbourg n’a plus jamais quitté le sept.
Même son de cloche pour Pauletta Foppa qui fêtera ses vingt ans dans deux jours. Auteure de 20 buts dans la compétition, elle est devenue la pivot titulaire de la France lorsqu’elle attaquait, laissant sa place à Béatrice Edwige en défense. Blessée au visage avant cet Euro au Danemark, la jeune pépite française était pourtant incertaine. Aujourd’hui, elle représente, avec certitude, l’avenir des Bleues.
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