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Elohim Prandi, l’incroyable miracle de France-Suède à l'Euro 2024 de hand : "Elo va marquer, j'en suis sûr et certain"

Fabien Esvan

Mis à jour 26/01/2024 à 21:43 GMT+1

Il faut avoir le cœur bien accroché avec cette équipe de France de handball. Insatiables ou presque en première période, secoués en seconde, les champions olympiques ont puisé dans leurs ressources mentales pour renverser la Suède en demi-finale de l'Euro 2024 (34-30). Il fallait aussi un peu de chance. C'est Elohim Prandi qui s'est chargé de remettre les siens à flot sur un pétard monumental.

Prandi sur Hansen : "Je me suis inspiré de lui et je le fais toujours"

"C'est un miracle…" Nikola Karabatic a connu des scénarios rocambolesques au cours de sa longue carrière. Mais nul doute que cette folle soirée de janvier 2024 à la Lanxxess Arena de Cologne est à ranger parmi ses plus grandes émotions avec les Bleus. Car la bande de Guillaume Gille a connu de sacrées montagnes russes lors de sa demi-finale de Championnat d'Europe contre la Suède.
Solide dans le premier acte où elle a compté jusqu'à sept buts d'avance, la France a vacillé dans le second, laissant la Suède revenir dans la partie. Menés de deux buts à deux minutes du terme, les Bleus n'ont jamais cédé. Avant de s'en remettre à un coup de génie de Elohim Prandi à la dernière seconde du temps réglementaire pour envoyer les siens en prolongation. "Un but venu d'ailleurs", comme l'a soufflé le sélectionneur au micro de TMC.
C'est un éclair de génie que j'ai déjà produit. Derrière ça, plus rien ne peut nous arrêter."
Sauveur de la nation, la star du PSG Handball a savouré au micro de beIN SPORTS puis de France Télévisions. Avec modération toutefois. "Je suis archi fier. Je ne m'esclaffe pas pour ce coup franc direct, ça fait partie de mon job. Je suis un teigneux, c'était impossible de perdre aujourd'hui…" "C'est un éclair de génie que j'ai déjà produit. C'est ce qui fait du handball un tel spectacle. Derrière ça, plus rien ne peut nous arrêter."
Ce shoot n'en demeure pas moins miraculeux, mais Elohim Prandi savait ce qu'il faisait. "J'ai analysé le mur qui était haut par rapport à la distance. Je me suis dit que j'allais shooter sur le côté. J'ai confiance en mon shoot, j'ai confiance en moi. On peut dire ce qu'on veut, que je tombe, mais le but est là, il est accepté." Avec un coup de massue en prime pour les Suédois.
Cette libération, Nikola Karabatic l'a sentie venir sur le banc. "On était à moins deux buts, je ne sais pas les chances de gagner le match à l'arrivée, mais elles ne sont pas énormes… J'étais à côté de Kentin (Mahé) et Valentin (Porte) et je leur ai dit : 'écoutez, Elo va marquer, j'en suis sûr et certain' et on a eu droit à ce but fantastique…" Comme si rien ne pouvait arriver à cette équipe finalement, même dans les moments les plus délicats.

Un trou d'air, mais pas quoi altérer le mental de conquérant

"Dans le dur psychologiquement" comme l'explique Elohim Prandi, les Tricolores ont su faire le dos rond pour ne jamais abdiquer. "On était sur un grand-huit. Le début de deuxième est délicat, on se met à rater des situations simples, on est moins précis défensivement, on remet la Suède dans le match. On est à moitié mort", a résumé Guillaume Gille auprès de beIN SPORTS. "Le tir d'Elo… Il peut le tenter quelques milliers de fois, c'était aujourd'hui qu'il devait rentrer." Un éclair inespéré qui a sonné comme un déclic.
La force de ce groupe, c'est de ne pas lâcher. Ils aiment ces moments de tension, ces challenges.
Depuis deux semaines, l'équipe de France s'est parfois distinguée par sa capacité à perdre le fil. Les exemples suisses et allemands en sont les plus marquants. La force de caractère de Dika Mem, encore impeccable ce soir, et consorts reste tout de même déconcertante. Ce match face à la Suède le démontre une nouvelle fois. "La force de ce groupe, c'est de ne pas lâcher. Ils aiment ces moments de tension, ces challenges. C'est dans ces moments difficiles qu'on voit ce qu'il y a au fond de son groupe", continue le sélectionneur qui estime qu'il faut rester "humble sur le dénouement".
Les Bleus ne pourront pas se permettre un tel trou d'air dimanche contre le Danemark ou l'Allemagne. Mais cette équipe a un supplément d'âme pour faire face à n'importe quoi comme le rappelle Nikola Karabatic. "On a un groupe où tout le monde peut apporter sa pierre à l'édifice. Il faut garder ce mental de conquérant, ne pas baisser les bras, continuer à jouer, c'est ce qu'on a fait depuis le début." Dix ans après sa dernière finale, et son dernier titre européen, la France a une splendide fenêtre de tir à exploiter. Avec les frayeurs en moins si possible.
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