Euro 2024 | L'équipe de France accrochée par la Suisse (26-26)

Un match nul et des doutes. Tenue en échec dimanche soir par la Suisse (26-26), la France a montré des faiblesses devant et derrière contre de valeureux Helvètes portés par Andy Schmid et Nikola Portner. Des leçons à tirer pour espérer briller face à l’Allemagne, l'adversaire pour la première place du groupe. Si tant est que les Bleus montrent autre chose.

"On s’est dit avant le match qu’on s’en fichait du résultat, qu’on voulait juste montrer un meilleur visage." Les mots de Nikola Portner, gardien de la Suisse, témoignent de l’exploit réalisé par les Helvètes ce soir. Lourdement battus par l'Allemagne lors du premier match (27-14), les hommes de Michael Suter sont tombés sur des adversaires moins bons face au but, mais aussi plus fébriles derrière. La Suisse qui ne participe qu'à son quatrième Euro ne s’attendait pas à pouvoir résister à des Bleus qui pourront tirer des leçons avant le choc face aux Allemands mardi.

Après une première mi-temps poussive (14-14), la France est revenue sur le terrain avec une toute autre réussite dans tous les domaines. Samir Bellahcene, entré à la 26e minute, a multiplié les parades au point d'afficher un très joli 7/14 à la 50e. Mais le portier de Kiel a manqué de réussite au tir. Car face à une équipe souvent à 7 sur en phase offensive, les opportunités de contre et de tirs lointains ont été nombreuses pour les Bleus. Un poteau et un ballon largement à côté pour Bellahcene qui ne peut réellement savourer cette première très réussie dans cet Euro 2024. Sa performance, mais aussi le réalisme un temps retrouvé, a permis au groupe de Guillaume Gille d’assurer un avantage de plus 4, avant de sombrer dans les dix dernières minutes.

Tout comme les Suisses, les Français n’ont réalisé qu’un triste 59% au tir, bien plus inquiétant pour une nation championne olympique en titre que pour un pays qui n’a jamais fait mieux que 12e dans un Euro.

Malgré un groupe jeune qui ne cesse de progresser ces dernières années, c’est bien l’expérience qui a porté la Suisse devant une salle de Berlin acquise à la cause des outsiders de la rencontre.

Tout d’abord le gardien, Nikola Portner. Auteur de 10 parades, il est parvenu à faire douter la France sur jet de 7 mètres et notamment Hugo Descat, rapidement remplacé par Melvyn Richardson dans ce domaine.

Devant, c’est la légende Helvète Andy Schmid (40 ans) qui a endossé le rôle de leader. Après une rencontre très moyenne face à l’Allemagne, le demi-centre a brillé à la passe et au tir tout le long de la rencontre. Schmid a été la source du problème numéro 1 de la France, les buts en pivot dont il était presque toujours à la dernière passe. Joueur du match, 5 buts, 12 passes décisives, un match qui entre dans l’histoire de son pays qui peut désormais rêver d’une qualification au tour principal.