Championnat du monde - Match pour la 3e place - Les Bleues victorieuses des Pays-Bas (33-31) et en bronze

Les Bleues ont bien retenu la leçon. Après la cruelle désillusion de l'an passé à Vienne, où elles avaient terminé au pied du podium de l'Euro en étant surprises par les Hongroises, les championnes du monde 2023 sont venues à bout du co-organisateur du Mondial 2025, les Pays-Bas, devant le public bouillant de Rotterdam, après prolongation, pour arracher la médaille de bronze (33-31).

Ce n'est évidemment pas le métal dont elles ont rêvé, mais c'est tout de même une jolie récompense pour ce groupe tricolore amputé tout au long de la compétition de cinq cadres et grandement rajeuni par Sébastien Gardillou. C'est aussi un bel accomplissement pour le successeur d'Olivier Krumbohlz, qui glane sa première médaille avec les Tricolores en tant que numéro 1. Et c'était loin d'être acquis après un début de match à l'envers.

Encore brouillonnes en attaque, pas assez bien organisées en défense, les vice-championnes olympiques de Paris 2024 ont rapidement été distancées (1-4, 5e). Mais loin de s’enfoncer, les coéquipiers de Tamara Horacek ont peu à peu repris le contrôle de la partie, cette fois aidées par les parades de Hatadou Sako (6 de ses 12 arrêts du match en première période). 

Alors que les grondements de l’Ahoy Arena étaient peu à peu étouffés par la dynamique de la partie, qui a vu les Tricolores prendre les devants juste avant la pause (12-10, 29e), les coups de poker tentés par le sélectionneur ont été encore nombreux, à l’image du positionnement de Pauletta Foppa, habituelle pivot mais utilisée presque exclusivement sur la base arrière ce dimanche, sans démériter.

Mais cette jeune équipe est encore perfectible, et un nouveau trou d’air en seconde période a permis aux Néerlandaises de faire leur loi, pour se détacher une nouvelle fois au tableau d’affichage (17-20, 42e). Bien aidées par la prestation presque parfaite de Bouktit en attaque (9/10 au tir) et par l’apport des ailières, notamment Lucie Granier (4 buts à 67% de réussite), les Bleues, dont les novices Fatou Karamoko, particulièrement utilisée aujourd’hui, notamment en défense, se sont accrochées.

Jusqu’à passer devant à quelques secondes de la fin du temps réglementaire (26-25, 49’43’’). Mais Dione Housheer, meilleure marqueuse néerlandaise de la compétition a égalisé juste avant la cloche. De quoi faire douter les Françaises ? Pas du tout. Avec un petit coup de pouce du destin, celles-ci se sont rapidement détachées en prolongation. 

Pour ne plus jamais lâcher l’avantage, aidées par le sang-froid de Léna Grandveau pour conclure les dernières offensives et par les nouvelles interventions de Sako. De quoi glaner la première médaille de bronze de l’histoire des Bleues dans un Mondial.