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Le Nord s'attaque au Sud

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 28/01/2011 à 16:00 GMT+1

Suède-France, à Malmö (18h), et Danemark-Espagne, à Kristianstad (20h30), sont les demi-finales du Mondial 2011, vendredi. Deux affiches qui opposent quatre nations au style de jeu différent avec leur propre vision du handball.

2011 Karabatic

Crédit: AFP

DES STYLES OPPOSES
Daniel Costantini connait bien le handball scandinave : "On peut dire en caricaturant un peu que c'est un handball de tradition. Il n'y a pas d'innovation extraordinaire dans la qualité du joueur". La Suède, reine des années 90, a connu une longue traversée du désert, mais revient aujourd'hui en grâce à une nouvelle génération de joueurs. De son côté, la France a su évoluer et proposer une approche moderne et dynamique du handball. "Ce qui fait plaisir c'est de voir que le hand le plus novateur, le plus expressif, le plus susceptible de faire avancer l'aspect spectaculaire de ce sport est représenté dans le dernier carré", se satisfait Costantini.
L'équipe actuelle de Suède n'a pas la structure de jeu qui faisait sa force dans les années 1990 lui permettant de tout gagner : "A l'époque, n'importe quel joueur pouvait fermer les yeux sur le terrain. Il savait ce qu'il devait faire, il le faisait et il marquait des buts". Les Suédois proposaient alors une défense très intelligente, qui ne se livrait pas trop et ne faisait pas de faute isolées. Aujourd'hui cette équipe jaune et bleue est un peu plus dans la naïveté, mais compense par son "fighting spirit".
LA SUEDE, LOIN D'ETRE A 100%
Retrouver la Suède à ce niveau de la compétition n'est pas une réelle surprise. Les joueurs de Staffan Olsson sont montés en puissance tout au long du Mondial. "C'est une équipe très jeune, une équipe qui pourra voyager dans le temps, une équipe d'avenir et composée de très bons joueurs", analyse Michaël Guigou. Touché à la cheville, l'arrière droit gaucher, Oscar Carlen, n'est pas sûr d'être à 100%. C'est un autre coup dur après le forfait de Kim Andersson, qui joue au même poste. Les Bleus pourront eux compter sur un Xavier Barachet remis de son entorse à la cheville droite. "Sa jeunesse ne l'empêche pas d'occuper un rôle essentiel au poste d'arrière droit. Quand il n'est pas là, ça tourne un peu en rond", affirme Daniel Costantini. "La France me parait de mieux en mieux au niveau de la santé, et surtout au niveau de l'ambition", rajoute-t-il. "La défense française fait mal ! Elle t'empêche de marquer des buts, mais elle te châtie aussi ! Un châtiment corporel...". La Suède est prévenue de ce qui l'attend.
TRIBUNES : 1-0 SUEDE !
Un élément déterminant de cette demi-finale viendra du public qui a poussé son équipe jusqu'ici. La Malmö Arena, antre de 12 500 spectateurs, sera acquise à la cause du pays hôte. Citée parmi les outsiders du Mondial, la Suède a su se transcender durant le tournoi pour rejoindre le dernier carré. Les Nordiques ont faim de titre, le dernier remontant à 2002 lors de l'Euro... suédois. Pour Costantini, l'influence du public peut être la meilleure mais aussi la pire des choses si l'équipe rate son entame de match : "Je me souviens à Bercy lors du Mondial 2001, on a le public pour nous parce qu'on mène rapidement 3 à 0 (contre la Suède) et qu'on leur donne l'impression qu'on peut gagner. Là il ne faudrait pas que la Suède prenne rapidement quelques buts d'avance". Déjà satisfaits d'avoir obtenu l'organisation d'un tournoi qualificatif pour les prochains JO, épreuve qui s'est disputée sans eux en 2004 à Athènes et en 2008 à Pékin, les Suédois auront-ils encore faim ? "Quand une équipe est déjà un peu rassasiée en abordant les demi-finales, elle n'y réussit pas forcément", confirme Costantini.
picture

sweden national handball team

Crédit: Reuters

L'AUTRE DEMI-FINALE :
Si France-Suède attirera notre attention, l'autre demi-finale, entre le Danemark et l'Espagne, vaudra également le coup d'oeil. Un match "explosif et très accroché". Chez les Danois, on joue depuis une dizaine d'années systématiquement le haut du tableau. Champions d'Europe en 2008 (leur seul titre majeur), ils restent tout de même à la recherche d'une première couronne mondiale. A la différence des Suédois, les Danois sont capables de varier leur système défensif, comme les équipes du Sud de l'Europe. Pour Guigou, "ce sont des joueurs avec une bonne circulation de balle, capables de se mettre en position pour des tirs d'arrière ou servir leur pivot, avec aussi des décalages, une défense 6-0 avec 2 ailiers qui partent très vite en contre-attaque".
Du côté ibère, on a modernisé sa façon de jouer. Auparavant, les Espagnols avaient tendance à calquer leur défense sur le mode scandinave. "Ils reconnaissent aujourd'hui que c'est grâce à une défense agressive "à la française", comme ils l'appellent, qu'ils se sont qualifiés pour les demi-finales !". Et Guigou de conclure : " La grande force du jeu espagnol, c'est ce jeu d'écartement avec des un-contre-un percutants. Sur les enchainements de passes, ils sont bien meilleurs que nous".
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