Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

La révolution française?

Eurosport
ParEurosport

Publié 08/12/2006 à 10:15 GMT+1

Habituées aux déroutes depuis deux ans, les Françaises ont signé leur retour sur le devant de la scène en battant les Danoises, championnes olympiques, pour leur premier match de l'Euro 2006. Une véritable révolution sur le terrain, mais aussi dans les es

"Ras-le-bol de perdre !" Tels étaient les mots d'Olivier Krumbholz, sélectionneur français aux anges au sortir de la victoire de la France face au Danemark pour débuter l'Euro suédois. Un premier succès qui a un goût de valeurs retrouvées au sein d'une équipe qui se cherche depuis 2004. "J'ai senti les filles très soudées. Ce résultat est idéal pour rentrer dans la compétition", se plaît à raconter Krumbholz. Avant de revenir à la "raison" : "Un match difficile nous attend contre l'Espagne qui a fait forte impression en gagnant de dix buts. Il faut rester modeste, ce ne sera pas le même type de défense, mais je préfère commencer comme ça."
Qui avait prédit pareil début dans cette compétition? Pas grand monde. Il est vrai que les séances de travail organisées à l'INSEP, avec l'étroite collaboration d'Eric Baradat, son adjoint, ont été répétées et intensives. Un travail de longue haleine où il a fallu garder les bonnes joueuses et évincer les moins à même de jouer en haut niveau. Et le chantier était vaste depuis les déconvenues à l'Euro 2004 et surtout au Mondial 2005, où la France a perdu son titre de championne du monde en terminant à une triste 12e place. D'ailleurs, celui-ci est toujours en cours de réalisation.
"On a bouffé de la vidéo"
Pour Valérie Nicolas, gardienne des Bleues qui a été la pierre angulaire de ce succès face aux Danoises, ce travail a été primordial. Il faut dire qu'en plus la portière tricolore a su largement contribuer à cette victoire en étant la gardienne du club de Viborg au Danemark. Ses adversaires du soir n'avaient aucun secret pour elle. "On a rarement fait une aussi grosse préparation. Ça fait trois jours qu'on est dessus. On a bouffé de la vidéo, fait plusieurs petits groupes entre nous."
Ce "mordant" s'est ressenti dans l'état d'esprit collectif : " On avait décidé, avec les ailières, de voler des ballons, de les faire douter comme elles le font d'habitude, explique Stéphanie Cano, meilleure réalisatrice française de la rencontre avec 7 buts. Comme leur jeu est un peu automatisé, il nous fallait faire des choix par rapport à cela. On a vraiment vu une différence dans la préparation de ce match, il a été abordé sous un autre angle."
"Cette victoire est le début des emmerdes"
Un angle qu'Olivier Krumbholz a su leur montrer et qu'il va falloir retrouver pour les rencontres à suivre. Car évidemment, cette victoire ne scelle en rien le destin des Françaises dans cette compétition où le chemin est encore long avant le dernier carré. "Après la victoire, la première chose à laquelle j'ai pensé c'est le risque de croire que c'est arrivé et qu'on gâche ce qu'on a fait aujourd'hui, poursuit Cano. Contre l'Espagne, il va falloir y aller".
"C'est la première victoire contre elles depuis 1999 mais aussi le début des emmerdes si on ne joue pas bien contre l'Espagne et les Pays-Bas, annonce Valérie Nicolas. On savait que si on battait les Danoises au début on pouvait viser haut. Si on perdait, on pouvait terminer au milieu du Championnat d'Europe. Maintenant on peut viser plus haut". Ça commencera par la première place du groupe, synonyme de qualification pour la deuxième phase. Juste histoire de ne pas se lasser.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité