Les Bleues visent le top 8

Un objectif qui peut sembler modeste pour une sélection sacrée championne du monde il y a seulement trois ans mais qui s'avère réaliste étant donnés les derniers résultats des protégées d'Olivier Krumbholz en compétition internationale. Une 11e place à l'Euro 2004 et une 12e au Mondial 2005. "On est capables de se placer entre la 5e et la 8e place, estime la capitaine tricolore Christine Vanparys. Je pense même qu'on peut faire mieux si on se prend toutes en charge et qu'on y croît vraiment". Seules six héroïnes de l'épopée du Mondial 2003 subsistent dans le groupe des seize pour l'Euro. Une part d'expérience précieuse mais insuffisante pour assurer un proche avenir doré à cette sélection, prioritairement programmée pour réussir le Mondial 2007 à domicile.

"On va quand même à l'Euro pour faire une résultat, même s'il est trop tôt pour prétendre à un podium. On n'a pas encore l'équipe pour, concède l'ailière tricolore Raphaëlle Tervel. Par contre, il faut absolument gagner des places par rapport aux dernières compétitions, notamment dans la perspective du Mondial 2007 . On perd régulièrement de trois ou quatre buts contre des équipes qui figurent parmi les favorites de l'Euro. C'est toujours un peu frustrant mais cela prouve qu'on n'est pas très loin. Il faudrait vite passer ce cap, il y en a un peu marre d'être de bons potentiels", rumine-t-elle. Parmi les signes encourageants, de "réels progrès" constatés par le sélectionneur dans la condition physique des internationales, un des principaux chevaux de bataille d'Olivier Krumbholz après les insuffisances constatées dans ce domaine au Mondial 2005.

Les Bleues se sont attelées à un programme de préparation intense et ont vu le temps consacré aux stages se multiplier depuis plusieurs mois. Il manque pourtant à ce groupe France hétérogène plusieurs victoires références sur lesquelles il pourrait s'appuyer pour se décomplexer et accélérer sa reconstruction. Le succès (24-17) contre l'Allemagne le 26 novembre au tournoi de Norvège lui a prouvé qu'il était sur la bonne voie. "Ce qu'il faudrait, c'est quelque chose de concret comme taper le Danemark d'entrée à l'Euro", salive Raphaëlle Tervel en évoquant le match d'ouverture contre les triple championnes olympiques et vice-championnes d'Europe en titre.

Les deux autres adversaires de la France au tour préliminaire, l'Espagne et les Pays-Bas, semblent d'avantage à sa portée même si la méfiance est particulièrement de mise pour la première. "Contrairement aux années précédentes, l'Espagne a effectué plusieurs stages. En tournoi elle a battu l'Ukraine et la Pologne. Habituellement le hand féminin n'est pas une priorité pour leur fédération mais là ils ont bien fait les choses et rappelé plusieurs anciennes", prévient Raphaëlle Tervel, aux première loges puisqu'elle évolue cette saison en D1 espagnole à Bera Bera.