Fernandez a le choix

A vol d'oiseau, Liévin et Dunkerque ne sont séparés que d'une centaine de kilomètres. Autant dire pas grand-chose. C'est donc ici, ou pas très loin, que Jérôme Fernandez pourrait poser ses bagages cet été après avoir tourné le dos à l'Allemagne et Kiel. Peut-être...

Appelé chez les Bleus pour affronter la Serbie, jeudi, le capitaine des Bleus n'a pas encore décidé où il évoluera l'année prochaine. Dans les colonnes de La Voix du Nord, l'homme aux 317 sélections et aux 1 254 buts sous le maillot tricolore a donné quelques précisions quant à un éventuel retour en France. Pour l'instant, le Nord et Dunkerque, actuel 3e de D1 (à 6 points du leader chambérien), tiennent la corde. "J'ai pas mal de contacts effectivement (avec l'USDK), comme avec d'autres clubs. Le projet d'ensemble me convient comme celui de Nantes. Mais il n'y a rien de fait. Je n'ai pas pris ma décision. D'ici la fin du mois, il faudra que je tranche", a confié le grand de Cenon à notre consœur Sandrine Arrestier.

Arrivé outre-Rhin, dans le club de son meilleur ami, Thierry Omeyer, et de Daniel Narcisse en septembre dernier, Jérôme Fernandez ne rempilera pas à Kiel. Son retour de France est devenu une évidence depuis quelques semaines. Lors du Mondial suédois, nous avions interrogé le meilleur gardien de la planète pour savoir si celui qu'il a hébergé en début de saison resterait en Allemagne. Au courant ou pas, Titi n'avait pas voulu vendre la mèche : "Même à moi, Jérôme ne m'a rien dit. De toute façon, il est grand et je sais qu'il fera le bon choix. Après, si ça ne tenait qu'à moi, évidemment, que j'aimerais qu'il reste. Mais je sais qu'il prendra en compte surtout l'avis de sa famille, alors...", nous avait expliqué Omeyer à Malmö.

"Même si ce que Dunkerque et Nantes sont capables de me proposer me convient, c'est bien d'attendre que les autres puissent rentrer dans le jeu", a rajouté "Fernand" dans la Voix du Nord. Il ne serait pas insensible à un retour au sein du club de ses débuts mais s'est mis en tête une idée bien précise de ce qu'il recherche : "Est-ce que Toulouse est capable aujourd'hui d'apporter un minimum de garanties ? Je n'en suis pas sûr. Ce que je regarde surtout, c'est la stabilité et la solidité du projet (...) Celui de Dunkerque est très performant et a un petit plus par rapport aux autres". Mettant à profit son expérience, Fernandez veut jouer les premiers rôles la saison prochaine. Ne lui parlez pas de préretraite, il pourrait mal le prendre : "Je reviens avec beaucoup d'ambitions. Même si j'ai envie de m'installer quelque part et de faire grandir un club. Dunkerque n'est pas très loin de jouer le premier rôle, mais il faut tout bien analyser". Le choix n'est pas arrêté. Peut-être le sera-t-il en fin de semaine après avoir visité le Nord, et avant de se rendre à Montpellier. Peut-être...