Krumbholz: "Des chances"

O.K. : Elles sont conscientes de l'enjeu. On a pas mal travaillé l'attaque. Même si, bien sûr, on est à une période de la saison où l'on trouve de la fatigue, je les ai trouvées en bon état. J'ai fait le choix d'une équipe avec des joueuses expérimentées, auxquelles s'ajoutent des filles qui brillent en ce moment dans le Championnat de France. L'expérience est importante. Qu'on joue bien ou mal, il faut se qualifier. Si d'aventure on jouait moins bien, il faudrait que ça passe quand même. L'expérience peut être un élément moteur dans ces périodes-là.

O.K. : Théoriquement, il y aura deux niveaux de jeu dans ce tournoi, avec la France et la Corée du sud d'un côté et les deux équipes africaines de l'autre. Le Congo et la Côte d'Ivoire sont très proches, ont à peu près le même profil. Ce sont des équipes d'Afrique noire avec des joueuses puissantes, dont la quasi-totalité des meilleures évoluent dans le Championnat de France, en D1 voire au niveau inférieur. Ca rajoute un peu de piment dans le rapport de force, qui plus est parce que la Côte d'Ivoire est entraînée par un Français (Thierry Vincent, l'entraîneur de Mérignac en D1) (...) Il connaît bien les handballeuses françaises et va tout faire pour nous créer des problèmes, tenter des coups de poker au niveau de la stratégie défensive.

O.K. : Les joueuses sont habituées à aller au combat. Le groupe a bien travaillé pour le Championnat du monde (2007 organisé en décembre dernier en France, ndlr). Il sait qu'il peut être en difficulté devant les équipes africaines mais les joueuses sont prêtes à livrer un combat. Elles sont armées pour écarter les deux équipes africaines. Battre la Corée du sud sera une autre paire de manches. Pour l'équipe de France, il y a plus de chances de se qualifier que d'être éliminée. L'idéal serait de battre la Côte d'Ivoire (vendredi) avec un bon petit matelas, qui serait très important en cas de goal-average à trois équipes.

O.K. : Les Jeux, on y va pour faire une médaille. Quand on rentre dans le Jumbo Jet de 450 places avec tous les autres athlètes sans médaille et, qu'arrivés aux bagages à Roissy on voit que les médias français ne s'intéressent qu'aux médaillés, on prend une leçon d'humilité. L'accession à la médaille pour l'équipe de France, ce serait l'Everest. Je ne dis pas qu'on va aller chercher une médaille aux Jeux parce qu'on fait partie des favoris, mais parce que je sais qu'on en a la force en nous, même si on sait que ce sera très difficile.