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"Gérer la pression"

Eurosport
ParEurosport

Publié 02/12/2007 à 11:00 GMT+1

Daniel Costantini, l'ancien entraîneur de l'équipe de France masculine, s'est adressé samedi soir aux Bleues, hôtes du Mondial 2007 qui a débuté dimanche à Pau, afin de leur rappeler "les précautions prises" lors Mondial 2001 messieurs, organisé et rempor

DANIEL COSTANTINI, vous avez défendu avec succès la candidature française à l'organisation du Mondial 2007 il y a deux ans à Budapest, quel a été exactement votre rôle ?
D.C. : "En toute modestie, je pense avoir encore quelques amis au sein de l'IHF (Fédération internationale) depuis l'époque où j'étais entraîneur. J'ai joué mon rôle, ni plus ni moins, même si j'ai contribué indiscutablement à gagner ce match. Ca s'est joué d'extrême justesse, par neuf voix contre huit pour la Chine. En l'occurrence, la Fédération française avait bien fait de rameuter tout le monde. L'intervention de Véronique (Pecqueux-Rolland, pivot de l'équipe de France) avait été très émouvante. Je pense que sa prestation avait permis d'accrocher la voix qui a fait la différence".
Quel discours avez-vous tenu aux joueuses françaises samedi ?
D.C. : "Je leur ai parlé notamment de la manière de gérer la pression médiatique pendant ces quinze jours. J'ai accepté de jouer ce rôle d'homme de l'ombre dont je n'ai pas trop l'habitude parce que j'aime bien cette équipe de France féminine. Je la trouve bien équilibrée, séduisante mais il faut qu'elle mesure l'exigence d'une telle compétition. J'avais déjà parlé aux filles avant les JO d'Athènes, mais j'avoue que j'étais tombé un peu à côté de la plaque. Certaines, comme Stéphanie Cano, m'ont gentiment fait remarquer que je ne pouvais pas m'adresser aux filles comme aux garçons. Je me suis borné à raconter comment, avec les garçons, nous avions anticipé sur ce qui allait nous arriver, comment nous avions mis des garde-fous. Cela a été plus un rappel que de véritables conseils. Elles sauront que les garçons avaient pris certaines précautions et que ça leur avait permis d'aller jusqu'au bout".
L'organisation acquise auriez-vous aimé être davantage associé à l'évènement ?
D.C. : "Sans vouloir polémiquer, la Fédération m'a sorti un peu du tiroir quand elle a eu besoin de moi, même si je n'ai jamais demandé à exercer un rôle de représentation officiel. Je n'ai pas insisté pour faire partie du comité d'organisation même si j'aurais aimé qu'on me le propose. Si l'équipe de France fait un parcours sans faute dans ce Mondial comme en 2001, je n'interviendrai pas".
Vous semblez avoir des relations privilégiées avec le sélectionneur français Olivier Krumbholz...
D.C. : "J'ai depuis de nombreuses années de bonnes relations avec lui. Il m'a fait parfois l'honneur d'une confidence, de me poser des questions sur la conduite de sa longue préparation au Mondial. Nous avons fait régulièrement des points sur la manière dont ça s'est passé. Mais cela se fait sans que j'occupe un poste précis de responsable, et sans aucune obligation pour lui de me tenir informé. Il y a un respect mutuel car nous sommes tous deux entraîneurs d'une équipe championne du monde, avec toutefois des fonctionnements très différents pour chacun de nous. Même si, au début, je l'avais trouvé un peu impatient, un peu pressé, son arrivée à la tête de l'équipe de France a contribué à un changement de cap, comme j'avais pu en opérer un chez les garçons dix ans auparavant. J'ai avec lui des rapports privilégiés que je n'ai pas, il est vrai, avec l'entraîneur des garçons (Claude Onesta)".
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