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Onesta :"Une nouvelle vie"

Eurosport
ParEurosport

Publié 30/01/2007 à 08:05 GMT+1

Après deux premiers tours irréguliers, la France s'attaque aux choses sérieuses avec le quart de finale contre la Croatie. Pour Claude Onesta, l'heure est enfin venue de prouver que le potentiel des Bleus n'est pas qu'un fol espoir mais bien une réalité.

Après des échecs contre l'Islande et l'Allemagne, la France est-elle prête à assumer un quart de finale aussi relevé ?
Claude Onesta : "Ce sont des moments rares, on ne vit que pour ces moments-là. Il faut bien que ce genre de moments arrivent, trop tôt ou trop tard, ça n'y change rien. C'est une nouvelle vie qui démarre. Le bilan n'est pas forcément radieux mais là, c'est un autre moment. Je ne dis pas qu'il faut qu'on oublie tout naïvement, mais on se projette. C'est ce qui fait la différence entre les gens normaux et eux (les joueurs), qui ne sont pas normaux mais des anormaux. Des gens qui sont capables dans des ressorts pas traditionnels de se mettre en état de grâce de manière immédiate. Il n'y a pas de raison aujourd'hui qui nous fait dire que ça ne peut pas arriver".
Les Bleus peuvent-ils rivaliser actuellement avec des Croates invaincus depuis le début de la compétition ?
C.O : "Ils ont le talent, la force physique, les connaissances techniques ettactiques puisqu'ils ont déjà battu cette équipe-là. Effectivement, le parcours des uns avant ce match n'est pas identique mais ce sont les mêmes joueurs que l'an dernier (en demi-finale de l'Euro-2006, remporté par la France) et le rapport de force est sensiblement équivalent. Penser qu'on y va en victimes expiatoires, c'est mal connaître le sport de haut niveau. Nous sommes capable de mobilisation à ce moment-là".
Que répondez-vous aux joueurs qui se sont plaints d'un certain flou concernant l'attribution des rôles sur le terrain, notamment après la victoire sur la Tunisie dimanche ?
C.O : "On a été champions d'Europe en n'ayant pas totalement identifié la place des joueurs, cette variété a fait une partie de notre force. L'inquiétude d'un jour devient la vérité du lendemain. Le match contre la Tunisie nous a laissé de l'amertume car on risquait de se mettre en péril pour la suite, notamment avec des blessures, à cause de l'environnement de la compétition et du rôle de l'IHF(la fédération internationale de handball). Mais une heure après, plus persone n'en parlait, ça s'est évacué".
Aurez-vous dans un coin de la tête le quart de finale perdu contre la Russie aux jeux Olympiques d'Athènes ?
C.O : "Sûrement. Aux Jeux, par méconnaissance de la compétition, on s'était préparé à quelque chose de linéaire (...) On l'a en tête. Quand on est arrivé en quart, on ne s'est pas dit qu'on allait jouer contre des truffes mais est-ce qu'au fond de nous on y croyait vraiment ? La Russie, depuis le début de la compétition, jouait à l'envers. On les avait joués un mois avant les JO, on leur avait mis dix buts (...) Lavrov (l'ex-gardien de la Russie) était presque la risée des Jeux, on parlait de sa jambe de bois. Inconsciemment, ces images,on les a en tête. Est-ce que ça nous met en alerte maximum ? Sûrement pas, même si le discours est dans l'alerte maximum. Lavrov est un être anormal. On a buté sur quelqu'un qu'on pensait la veille être un vieillard".
Comment ne pas renouveler les mêmes erreurs de jugement qu'à Athènes ?
C.O : "Tout ça, ce sont des moments d'exception qui se jouent avec des comportements d'exception. Je sens les joueurs prêts à jouer ce moment-là, à Athènes aussi je les sentais prêts. Je ne suis pas à l'intérieur de leur inconscient. Ils sont conscients de la difficulté de la tâche mais surtout conscients que cet évènement est un moment rare. Même si dans leur vie il y a des matches tous les trois jours, y en a-t-il un avec la saveur de ce match-là ?
Sur quels détails peut se jouer la rencontre ?
C.O : "C'est la rencontre des stars, ça ne se joue pas sur des stratégies inventées la veille. Ils savent tout les uns des autres, ils se connaissent parfaitement, pourtant il y en a un qui va battre l'autre. On y va ravi et fier de pouvoir vivre ce moment-là, d'être parmi ceux qui sont anormaux".
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