La France, c'est carré

Objectif atteint. La France disputera les demi-finales du Mondial croate le week-end prochain. Une qualification acquise après quelques perturbations. D'abord tancés, les Bleus ont fait le job en seconde période face à des Sud-Coréens tenaces. Privés de Didier Dinart, patron des lignes arrières qui pourrait faire son retour dès les demi-finales, les champions olympiques n'ont pas été irréprochables en défense. Mis en difficulté par la vivacité de leurs adversaires et par leur handball peu académique, les hommes de Claude Onesta n'ont cessé de courir après la marque (10-7, 16e minute).

Pas assez efficaces en attaque, les Experts se sont donc retrouvés menés à plusieurs reprises de trois buts (9-12, 20e minute) avant de rétablir l'équilibre juste avant la pause (15-15), grâce à un Luc Abalo une nouvelle fois phénoménal (5 buts en première mi-temps). Un changement de rythme salvateur va permettre aux Bleus de casser l'élan coréen et de sceller leur succès en seconde période. Un 8-1 dès la sortie des vestiaires a ouvert en grand les portes du dernier carré. En 15 minutes, la France n'a encaissé qu'un seul petit but. La suite ne sera que bonnes nouvelles.

Le sélectionneur français a enfin pu lancé ses seconds couteaux dans le bain. Franck Junillon puis Sébastien Ostertag ont permis aux Bleus de maintenir les Sud-Coréens à distance. Et comme Thierry Omeyer a enfin pris la mesure des tentatives asiatiques, le score n'a cessé d'enfler. Au final, le score (30-21) est flatteur pour des Bleus qui ont longtemps souffert.. Les Coréens, dont le fait d'armes restera d'avoir éliminé l'Espagne lors de la première phase, se sont éteints brutalement en seconde période, comme on pouvait l'attendre d'une équipe jeune et manquant d'abattage physique.

Leur rendez-vous de mardi avec la Croatie, elle aussi en position idéale pour se qualifier, n'aura aucun enjeu, sauf peut-être la première place du groupe et surtout celui de vouloir marquer le coup face à l'adversaire que tout le monde leur promet en finale. Si le pays organisateur passe aussi, les Français joueront leur demi-finale à Split, à 400 km de la capitale, contre un adversaire qui ne sera pas connu avant mardi soir. Dans l'autre poule, la lutte est en effet beaucoup plus indécise, les deux favoris, le Danemark, et surtout l'Allemagne, étant en difficulté.

A l'heure d'aborder le dernier carré, la petite piqûre de rappel du début de match ne pourra que faire du bien à un collectif tricolore qui survole jusque-là la compétition. Comme pour démontrer que ce Mondial ne pouvait pas être qu'une partie de plaisir. Et si pour le moment tout sourit à la bande à Karabatic, un Mondial ne se gagne pas lors des phases de poule. C'est une autre compétition qui démarre. Le premier objectif est atteint mais le plus dur reste à venir.