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Défilé commun et poignée de main en haut lieu : Les Jeux de la paix ont bel et bien débuté

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 09/02/2018 à 14:38 GMT+1

JO PYEONGCHANG - 2018Un défilé et une poignée de main pour l'histoire: les Jeux olympiques d'hiver 2018, ont officiellement débuté vendredi à Pyeongchang avec un échange de politesses encore impensable il y a quelques semaines entre la soeur de Kim Jong Un et le président sud-coréen, comme un symbole des Jeux de la paix voulus par le pays organisateur.

C'était un des moments les plus attendus de cette cérémonie : les deux Corées, réunis sous un drapeau commun, ont défilé ensemble lors de la parade des athlètes.

Crédit: Getty Images

Une image fugace mais un sourire partagé. C'est au début de la cérémonie d'ouverture, peu après 20h00 locales (12h00 en France) que Kim Yo Jong, première membre de la dynastie régnant au Nord à fouler le sol du grand rival depuis la fin de la guerre de Corée en 1953, et Moon Jae-in, président de la Corée du Sud, se sont serré la main. Un geste d'une banalité absolue qui relève pourtant de l'extraordinaire au regard de la situation géopolitique.
Autre symbole fort, intervenu une heure plus tard lors du défilé des athlètes: le passage en commun des sportifs des deux pays, vêtus de blanc et dont les tenues indiquaient seulement le mot "Corée" dans le dos. Groupés derrière le drapeau de l'unification coréenne - la silhouette bleu pâle de la péninsule sur fond blanc - les Coréens ont reçu une grande ovation de la part des 35.000 spectateurs réunis dans le stade olympique, sous le regard des dirigeants des deux pays.
Dans ces conditions, l'ouverture officielle de ces Jeux, annoncée comme il se doit par le président du pays hôte, la Corée du Sud, a évidemment reçu un triomphal accueil. "Je déclare les Jeux olympiques de Pyeongchang ouverts", a lancé Moon Jae-in depuis la tribune. "Vous allez tous nous inspirer, pour vivre en paix et en harmonie, malgré nos différences", avait souligné juste avant Thomas Bach, président aux anges du Comité olympique international.
Pouvoir d'unification
"C'est ainsi que vous montrez le pouvoir unique du sport d'unir les gens. Un grand exemple de ce pouvoir d'unification est le défilé commun ce soir entre les deux équipes des comités nationaux olympiques de Corée du Sud et de Corée du Nord. Nous vous remercions", a-t-il ajouté, sous les exclamations de la foule.
Les JO 2018, qui s'étaleront jusqu'au 25 février, sont donc d'ores et déjà témoins d'un spectaculaire rapprochement entre les deux Corées, ennemies historiques officiellement toujours en guerre depuis 1953. Alors que les derniers mois avaient été marqués par de fortes tensions liées aux ambitions nucléaires et balistiques nord-coréennes, les dernières semaines ont bouleversé la donne et abouti à la participation de 22 sportifs nord-coréens aux JO, en plus de l'envoi d'une délégation diplomatique de haut niveau.
Le suspense toujours extrêmement bien gardé, du nom de l'athlète qui a embrasé la vasque olympique a pris fin lorsque la patineuse artistique Kim Yu-na, championne olympique en 2010 à Vancouver et vice-championne olympique à Sotchi il y a quatre ans, est apparue après une pirouette. Mais ce que l'on retiendra de 2018, ce sont probablement les deux hockeyeuses coréennes, une du Nord, Jong Su Hyon, et une du Sud, Park Jong-ah, engagées dans la même équipe à Pyeongchang, pour une première aux JO qui ont passé ensemble une main sur la torche, le relais à Kim Yu-na. Symbole de plus de la connotation pacifique de la cérémonie.

La Russie sous drapeau olympique

Le défilé des athlètes a duré une petite heure, avec des porte-drapeaux prestigieux comme le biathlète Martin Fourcade pour la France, ou la skieuse Anna Veith pour l'Autriche. Seule nation qui n'avait pas de porte-drapeau, la Russie qui a été suspendue par le CIO pour dopage institutionnalisé et qui a défilé sous drapeau olympique. Au son de célèbre tubes de la K-pop sud-coréenne, dont le fameux Gangnam Style de Psy, et de chants plus traditionnels coréens, les 92 délégations ont défilé avant de rejoindre la tribune qui leur était réservée.
Et à l'applaudimètre, c'est le Tongien Pita Taufatofua, vêtu comme à Rio de son pagne tongien et torse nu huilé, qui a obtenu une première acclamation, avant l'entrée sous des applaudissements nourris des deux délégations nord et sud-coréennes, unie sous le drapeau symbolisant l'unification des deux pays. Clou du spectacle: la formation d'une colombe de la paix, sous l'air d'Imagine, chantées par quatre chanteurs sud-coréens (Ha Hyun-woo, Lee Eun-mi, Ha Hyun-woo, An Ji-yeong).Emotions garanties.
Le froid sibérien qui a fait une belle incursion en Corée du Sud ces derniers jours (jusqu'à - 27 °C), a finalement laissé la place à des températures certes hivernales, mais bien plus supportables. A l'intérieur du stade olympique de Pyeongchang, le thermomètre devait afficher autour de - 5°C selon les prévisions, mais un ressenti, avec le vent, qui est descendu jusqu'à - 10°C. Les organisateurs avaient prévu des kits pour les participants comme pour les spectateurs, se préparant au pire, contenant notamment une couverture, un bonnet ou encore des chaufferettes pour résister au froid.
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Au coeur de cette colombe, symbole de la paix, quatre artistes ont interprété "Imagine", de John Lennon.

Crédit: Getty Images

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