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JO 2018 : Quelle délégation nord-coréenne possible aux Jeux d'hiver de Pyeongchang ?

ParAFP

Publié 02/01/2018 à 16:46 GMT+1

JO 2018 - Alors que les relations entre la Corée du Nord et la Corée du Sud se sont (très) légèrement réchauffées, le pays de Kim Jong-Un espère pouvoir envoyer certains athlètes à Pyeongchang à partir du 9 février.

Des drapeaux nord-coréens agités par les athlètes lors de la cérémonie de clôture des Jeux Asiatiques en 2014

Crédit: Getty Images

Alors que la Corée du Nord et la Corée du Sud multiplient les gestes d'ouverture, le couple de patineurs nord-coréens Ryom Tae-Ok et Kim Ju-Sik pourrait être accompagné par d'autres sportifs du Nord aux JO 2018 de Pyeongchang, en Corée du Sud (9-25 février).
C'est le 29 septembre dernier que Ryom, 18 ans, et Kim, 25 ans, portant des costumes noirs à paillettes, ont gagné le droit de rêver. A Oberstdorf, en Allemagne, ils ont pris la sixième place de l'épreuve qualificative en patinant sur l'air du morceau "Je ne suis qu'une chanson", interprété par la chanteuse québecoise Ginette Reno. Leur participation aux Jeux de Pyeongchang n'est toutefois pas encore acquise. Le Comité olympique nord-coréen a en effet raté la date limite du 30 octobre pour confirmer leur participation auprès de la fédération internationale de patinage (ISU).
Mais ces sportifs pourraient néanmoins concourir à l'invitation du Comité international olympique (CIO). Et l'invitation du CIO pourraient s'étendre à d'autres disciplines, et concerner des sportifs Nord-Coréens qui ne sont pas parvenus à se qualifier sur le plan sportif.
"Le CIO dit que le Nord serait capable de prendre part à toutes les disciplines", explique à l'AFP Lee Hee-Beom, le patron des Jeux de Pyeongchang. "Mais la Corée du Nord enverra plutôt des sportifs en patinage artistique, en patinage de vitesse, en ski de fond et en hockey sur glace féminin", avance-t-il.
Lundi, le numéro un nord-coréen Kim Jong-Un a ouvert la porte à ce que son pays soit représenté à Pyeongchang. "Nous sommes disposés à prendre les mesures nécessaires" pour "envoyer notre délégation" aux jeux de Pyeongchang, a dit M. Kim dans son message de Nouvel An à la nation nord-coréenne. Et la Corée du Sud a proposé mardi de tenir des discussions de haut niveau avec Pyongyang le 9 janvier afin d'améliorer les relations intercoréennes.
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A general view of a street scene near the Gangneung Coastal Cluster, host of the Pyeongchang 2018 Winter Olympic Games, on February 28, 2017 in Gangneung, South Korea

Crédit: Getty Images

Deux médailles aux Jeux d'hiver

La Corée du Nord et la Corée du Sud sont toujours techniquement en guerre malgré la signature du pacte de non-agression en 1953. Pour autant, les relations sportives entre les deux pays ne sont pas systématiquement houleuses, même si le Nord avait boycotté les Jeux d'été de Séoul en 1988, ou même refusé de participer aux qualifications du Mondial-2002 de football, que la Corée du Sud organisait conjointement avec le Japon.
Depuis Séoul 1988, la Corée du Nord - qui n'est pas particulièrement attirée par les sports d'hiver - a envoyé à cinq reprises une délégation sur les huit dernières éditions des JO d'hiver. Seules les éditions de Sotchi en 2014, de Salt Lake City en 2002 et de Lillehammer en 1994 n'ont pas vu le drapeau du pays flotter au village olympique. A Albertville, en France en 1992, il y avait même un record de vingt représentants de la Corée du Nord, avec à la clé une médaille de bronze en patinage de vitesse (500 m dames). Dans l'histoire des Jeux d'hiver, la Corée du Nord a remporté deux médailles avec également l'argent sur 3000 m dames à Innsbrück (1964), toujours en patinage de vitesse.
Pyeongchang se situe géographiquement à tout juste 80 kilomètres de la frontière avec la Corée du Nord, une frontière fortement militarisée. Aussi bien Séoul que le CIO désirent que le Nord participe à ces "jeux Olympiques de la Paix". Mais la participation de Pyongyang à des événements sportifs est largement tributaire de l'évolution de la situation politique et militaire dans la péninsule. La tension dans la péninsule est particulièrement forte ces derniers mois, avec la poursuite de la progression des programmes nucléaire et balistique de la Corée du Nord et les échanges de menaces et d'invectives entre Kim Jong-Un et le président des Etats-Unis Donald Trump.
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Kim Jong-Un

Crédit: Eurosport

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