Grand Chelem de Douchanbé | Sur la route de Paris 2024, Sarah-Léonie Cysique part à la chasse aux points

Sarah-Léonie Cysique est l'une des trois sélectionnés de l'équipe de France pour les prochains Jeux Olympiques présents sur le tatamis du Grand Slam de Douchanbé, de vendredi à dimanche. A l'heure où les athlètes retenus pour Paris 2024 ne "sortent" quasiment plus, certains ont ajouté le rendez-vous tadjik à leur agenda dans l'espoir d'améliorer leurs positions à la ranking list olympique. Pour la licenciée de l'Athlétic Club Boulogne-Billancourt, le but est le même que ceux de ses compatriotes masculins Khyar Walide (-66kg) et Teddy Riner (+100kg) : gratter des points pour remonter dans la hiérarchie.

Le 23 juin, les positions dans ce classement olympique déterminant seront arrêtés, et les huit premiers dans chacune des catégories (14 en tout) seront têtes de série. Dans certains cas, il faudra aller chercher au-delà du Top 8 car des pays auront deux athlètes éligibles, alors qu'un seul ne pourra les représenter. Les têtes de série bénéficieront d'un tableau plus abordable, avec même une possibilité d'exemption au premier tour. Les quarts de finale théoriques opposeront comme toujours les têtes de série n°1 et 8, 2 et 7, 3 et 6 et 4 et 5. En partant de ce principe, il sera encore plus intéressants d'être l'une des quatre têtes de série. Et c'est précisément ce que vise Sarah-Léonie Cysique à Douchanbé.

Pour l'heure, la vice-championne olympique en titre des -57kg figure en 9e position dans la hiérarchie olympique, derrière les Canadiennes Deguchi (8990 points) et Klimkait (7650), la Géorgienne Liparteliani (4645), la Sud-Coréenne Huh (4590), la Brésilienne Silva (4589), la Kosovare Gjakova (4332), la Serbe Perisic (4280) et la Japonaise Funakubo (4250). Avec 3920 points, l'élève de Romain Poussin à l'ACBB, et protégée de Séverine Vandenhende en équipe de France, a une vraie carte à abattre.

"Le mieux serait d'être dans les quatre premières, parce que c'est là où on est le plus 'à l'aise', confirme la Française de 25 ans, par ailleurs championne olympique par équipe au Japon. Il y a deux compétitions (ndrl : au Tadjikistan et au Kazakhstan) qui arrivent pour marquer des points, et je vois qu'il n'y a pas un gros écart avec celles devant, hormis les Canadiennes."

Christa Deguchi et Jessica Klimkait planent sur le classement des -57kg, tout simplement parce qu'elles sont un cran au-dessus tout le monde et que le staff canadien a décidé de les mettre en concurrence jusqu'au bout, c'est-à-dire jusqu'aux championnats du monde, disputés du 19 au 24 mai à Abou Dabi, aux Emirats arabes unis. De fait, elles multiplient les apparitions en tournoi.

Elles sont les références de la catégorie, même si Deguchi, championne du monde 2019 et 2023, a plus impressionné ces derniers mois que Jessica Klimkait, championne du monde 2021. Et l'une des deux s'aligne précisément à Dushanbe, ce vendredi : Jessica Klimkait, en tant que tête de série n°1 du tournoi. Tête de série n°2, Sarah-Léonie Cysique pourrait donc la croiser en finale et être fixée sur son état de forme après sa troisième place au Grand Chelem de Paris et sa septième place à Bakou, en février.

Face à la droitière qui l'a battue sept fois en neuf confrontations, la Francilienne aura fort à faire. "C'est souvent long avec elle, note-t-elle. Si elle voit qu'elle ne peut pas faire chuter dès le début, elle cherche à endormir ; et faire tomber les pénalités." Klimkait a effectivement une petite réputation en la matière.

A part cette ultime échéance contre cette spécialiste des mouvements d'épaules, Sarah-Léonie Cysique n'aura potentiellement que des outsiders sur son chemin, la mieux classée étant l'Italienne Veronica Toniolo, 13e à la ranking list olympique. A elle d'en profiter.