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"J'assume mon statut"

Eurosport
ParEurosport

Publié 05/08/2008 à 15:00 GMT+2

Impressionnante lors des derniers championnats d’Europe, Lucie Decosse fait figure de favorite logique pour le titre en moins de 63 kg lors des Jeux Olympiques de Pékin. Un statut que la Française assume désormais sans sourciller. Ça n'a pas toujours été

Débarquer à Pékin avec le statut de favorite, est-ce facile à gérer ?
Lucie Decosse: J'assume cette pancarte. Comme j'ai confiance en moi, je n'ai pas peur de ce statut. Mais une fois que je serai sur le tapis, je ne me mettrai pas dans la peau de la favorite car je veux rester concentrée sur toutes mes adversaires. Je sais trop comment ça se passe quand tu affrontes la favorite: tu as envie de la dégommer !
Il y a encore peu, ce statut vous mettait dans l'embarras…
L.D: C'est vrai que je n'étais pas comme ça avant. A vrai dire, je n'aimais pas être désignée favorite car j'avais du mal à l'assumer. Tout le monde me disait que j'étais forte, douée. Que personne ne pouvait me "plier" parce que j'étais championne du monde (2005). A force, j'en étais convaincue mais dès que je perdais, psychologiquement, je plongeais…
Comment expliquez-vous cette mue ?
L.D: Je me sens plus guerrière alors qu'avant, je faisais l'autiste ! Ce qui n'est pas forcément l'idéal dans un sport de combat… Sur le tapis, je ne me faisais pas mal, je ne me bagarrais pas. Mais depuis deux ans, j'ai compris que je pouvais rendre mes combats encore plus faciles à gagner si j'adoptais une attitude de guerrière.
Quels enseignements avez-vous tiré de votre échec à Athènes où vous n'aviez terminé que septième ?
L.D: Déjà, il y a quatre ans, on ne nous avait parlé que des Jeux tout au long de la préparation si bien que j'avais déjà hâte d'être après… avant même le début du tournoi ! Cette fois-ci, je me suis préparée comme s'il s'agissait d'un grand championnat. J'ai tout fait pour être au top. Et puis, le jour de la compétition (le 12 août), je serai vigilante sur tout. Je m'efforcerai de ne pas changer mes habitudes. Je serai entourée des mêmes gens. Je ne veux pas faire comme à Athènes où je m'étais laissée aller par ce qui se passait autour de moi. J'avais été perturbée par le staff et des gens de la fédération. Je ne comprenais plus ce qui m'arrivait.
A vous entendre, la pression ne devrait donc avoir aucun effet sur vous…
L.D: Si, bien sûr, elle peut arriver d'un seul coup. Mais j'ai vécu tellement d'expériences. J'ai très vite gagné, je suis aussi parfois tombée de haut. Je sais comment ça se passe. Mais ne comptez pas non plus sur moi pour m'endormir.
Le fait d'évoluer au sein d'une sorte de la Dream Team féminine aux côtés des Emane, Jossinet, Mondière et autre Possamai vous garantit-il encore plus de sérénité ?
L. D: Ça ne change rien pour moi. La seule chose qui est appréciable, c'est qu'il n'y a pas de tension entre nous. C'est le même groupe depuis longtemps. On se connaît, on s'est vu évoluer. Maintenant, c'est à nous de confirmer notre potentiel à Pékin.
…Et à vous de décrocher l'or olympique ?
L. D: Je sais que c'est possible. Je fais partie de ces filles qui en sont capables. Une médaille aux Jeux, c'est beau aussi. Je serais super contente. Mais j'ai envie d'être championne olympique.
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