Judo - Paris Grand Slam : Faïza Mokdar fait sensation, Shirine Boukli et Luka Mkheidze s'imposent en patron
ParAFP
Mis à jour 02/02/2024 à 20:37 GMT+1
Elle s'en souviendra sans doute très longtemps. Encore jeune (22 ans) et non sélectionnée pour les Jeux Olympiques 2024, Faïza Mokdar a frappé fort en remportant le Grand Chelem de Paris dans la catégorie des -57kg, ce vendredi à l'AccorArena. Shirine Boukli (-48kg) et Luka Mkheidze (-60kg) ont également décroché l'or, ce qui est forcément encourageant à moins de six mois des JO.
Faïza Mokdar (France) lors du Grand Chelem de Paris 2024.
Crédit: Imago
La Française de 22 ans Faïza Mokdar (-57kg) a remporté la médaille d'or au Grand Chelem de Paris vendredi, le meilleur résultat de sa carrière dans un tournoi international de ce calibre. Pour obtenir son premier or en Grand Chelem, qui plus est devant son public, la combattante du PSG Judo a balayé par ippon en finale la Canadienne Christa Deguchi, double championne du monde, dont l'année dernière à Doha.
En demi-finale, elle avait battu une autre championne du monde canadienne, Jessica Klimkait (en 2021). Dans un parcours à donner le tournis, elle avait auparavant éliminé la championne olympique de Rio 2016, la Brésilienne Rafaela Silva, ainsi que la championne d'Europe 2022, l'Israélienne Timna Nelson-Levy. "Ça représente tout le travail accompli, c'est ce pour quoi je travaille", a-t-elle souri, arborant encore un œuf en plein milieu du front, stigmate de son premier combat matinal contre la Turque Hasret Bozkurt.
"Je ne me rends pas encore compte, j'ai l'impression que la finale n'a pas commencé !", a-t-elle ajouté. "Ma carrière a été coupée par une blessure l'année dernière, maintenant je reviens petit à petit", a continué celle qui est entraînée par Automne Pavia, médaillée de bronze à Londres en 2012 dans cette catégorie. La jeune Française avait auparavant obtenu deux médailles en Grand Chelem, en bronze à Abou Dhabi en 2021 et à Tel Aviv en 2022. Sarah-Léonie Cysique, médaillée d'argent aux JO en 2021, a elle terminé avec le bronze en battant par ippon la Serbe Marica Perisic. C'est elle qui représentera la France dans cette catégorie aux Jeux Olympiques.
Boukli a encore maîtrisé Koga
Un peu plus tôt, Shirine Boukli, triple championne d'Europe des -48kg, avait elle aussi triomphé. Boukli, qui fait partie à 25 ans des dix judokas français déjà sélectionnés pour les JO, a battu en finale Wakana Koga en immobilisant la Japonaise sur le tatami de Paris-Bercy lors de la prolongation. "Le tournoi de Paris, ça me tenait réellement à cœur de le gagner, c'est comme les championnats d'Europe, du monde, comme les Jeux, c'est un 'step' que je voulais accomplir", a déclaré la judoka.
La 4e mondiale avait déjà dominé Koga, 7e mondiale, en quart de finale des championnats du monde l'an dernier à Doha. "J'ai beaucoup travaillé au sol, et aujourd'hui c'est une satisfaction, je prends une Japonaise et c'est un peu son terrain, le ne-waza (techniques au sol, NDLR) donc je suis contente de voir que je ne fais pas ça pour rien", a-t-elle expliqué. Éliminée dès son entrée en lice aux JO de Tokyo à l'été 2021, Boukli s'est relancée en remportant depuis une médaille mondiale, en argent, et un troisième titre européen début novembre à Montpellier.
Mkheidze sur sa lancée
Également sacré champion d'Europe en novembre, Luka Mkheidze a confirmé en remportant pour la première fois le Grand Chelem de Paris. Mkheidze, 28 ans, fait partie des dix judokas français déjà sélectionnés pour les Jeux Olympiques. Il a battu en prolongation de la finale le Sud-Coréen Lee Ha-rim, sur pénalité. "C'est bien pour la confiance, j'espère la garder tout au long de la préparation", a déclaré le natif de Tbilissi, en Géorgie, médaillé de bronze aux Jeux de Tokyo en 2021.
En demi-finale, Mkheidze a battu l'Espagnol Francisco Garrigós, champion du monde en titre et double champion d'Europe. "C'est important de sortir des adversaires qui ont été champions du monde ou d'Europe, mais il ne faut pas s'emballer", a nuancé le Français. En tout cas, Mkheidze a su résister à la "pression de combattre en France" : ici comme à Montpellier pour les championnats d'Europe, "je n'ai pas été stressé donc je suis content, il faudrait que je reproduise la même chose aux Jeux".
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