JO TOKYO 2020 - Teddy Riner en bronze chez les +100kgs, et de 13 médailles pour les Bleus
Mis à jour 30/07/2021 à 13:10 GMT+2
TOKYO 2020 - Pas de titre mais une quatrième médaille olympique pour Teddy Riner. La star du judo française a dominé le Japonais Hisayoshi Harasawa lors du combat pour la troisième place. Cette médaille de bronze, sa deuxième aux JO après celle de ses débuts en 2008 à Pékin, porte le bilan de la France à 13 breloques, dont 7 rien que pour le judo.
L'orgueil du champion, la conscience de sa place dans l'histoire. Teddy Riner a montré ses quatre doigts de la main droite après sa victoire pour la médaille de bronze, vendredi au terme de son combat remporté au golden score contre le Japonais Hisayoshi Harasawa. Quatre comme le nombre de médailles olympiques qu'il a glané depuis 2008. Deux de bronze (Pékin 2008, Tokyo 2020) et deux d'or (Londres 2012, Rio 2016).
Cette médaille de bronze n'a évidemment pas le même goût que celle qu'il avait acquise aux Jeux Olympiques de Pékin en 2008. A l'époque, Teddy Riner était le champion du monde en titre mais, à seulement 19 ans, il lui manquait encore l'expérience de ce genre de rendez-vous, la capacité à gérer physiquement un tel tournoi.
Riner a éreinté Harasawa
Vendredi, Teddy Riner n'était au Nippon Budokan que pour viser un troisième or olympique de suite dans le pays judo, pour rejoindre dans la légende le Japonais Tadahiro Nomura, seul sacré à trois reprises, en 1996, 2000 et 2004, dans la catégorie des -60 kg. Mais le n°1 mondial russe Tamerlan Bashaev l'a ramené sur terre, au sol plus précisément sur un contre décisif, en quart de finale.
Expéditif dans son combat de repêchages contre le Brésilien Rafael Silva - une affaire réglée en 45 secondes -, Teddy Riner a terminé le travail contre son rival malheureux de la finale des Jeux Olympiques de Rio 2016. Un adversaire fatigué, à court de condition suite à sa joute épuisante juste avant contre le Tchèque Lukas Krpalek, le futur champion olympique de la catégorie, cinq ans après son sacre en -100 kg.
Rendez-vous samedi en équipe mixte
En revanche, cette médaille est bien celle de la réaction du grand champion que l'on attendait, blessé en son for intérieur de s'être laissé embarquer par Tamerlan Bashaev, sur un mouvement non maîtrisé alors qu'il aurait dû attraper la ceinture du Russe et initier un déséquilibre pour réaliser ces transitions debout-sol qui ont été l'une de ses marques de fabrique ces dernières années. Peut-être en aura-t-il trop usé, car l'effet de surprise n'a pas opéré.
"C'est ma quatrième médaille olympique à 32 ans. Durer c'est difficile", a-t-il déclaré sur France Télévisions. Traverser à ce point le temps n'est effectivement pas évident, d'autant plus qu'il n'était pas sûr d'être là, au meilleur de sa forme après une préparation tronquée par une blessure à un genou fin février, lors d'un stage de préparation au Maroc. "À ce moment-là, je pensais que je m'étais fait les (ligaments) croisés...", a-t-il confié récemment, après la révélation dans un documentaire de ce contretemps longtemps gardé secret.
Grâce à une rééducation menée tambour battant, le géant guadeloupéen était prêt pour sa der en individuel vendredi à Tokyo. Pas pour le résultat escompté mais pour une belle médaille et les honneurs du podium olympique, un fait toujours marquant dans une carrière. Mais il n'a peut-être pas fini d'écrire l'histoire. Samedi il aura la possibilité d'aller chercher une médaille lors du tournoi par équipes mixte.
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