Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

MMA - Jérôme Le Banner : "J'espère qu'il va bien me casser la gueule une bonne fois pour toutes"

Yohann Le Coz

Mis à jour 03/06/2022 à 14:06 GMT+2

MMA - Jérôme Le Banner, 49 ans, n'en a pas fini avec les sports de combat. Il participera, le samedi 4 juin à l'évènement MMA GP au Havre, sa ville d'origine, où il combattra Ivan Vicic. Motivation, fin de carrière, Edouard Philippe et cinéma : entretien avec le "roi sans couronne", une ancienne gloire du kickboxing qui a raccroché les gants pour enfiler les mitaines.

Le Banner

Crédit: Getty Images

Depuis combien de temps n'avez-vous pas combattu, toutes disciplines confondues ?
J.L.B. : Cela va faire deux ans, à cause du Covid, de ma déchirure à l'ischio. Un truc que je me suis fait comme un con l'été dernier en glissant dans la douche (rires).
Et vous avez encore faim de combat après 30 ans de sports de combat ?
J.L.B. : Oui j'ai toujours faim. Je suis un ventre sur patte de combat.
Comment rester motivé après avoir connu les sommets en kickboxing ?
J.L.B. : Déjà, la date de péremption si je l'avais suivie, je serais directement à la benne. Mes parents m'ont donné un bon ADN aussi, ça c'est pas mal. Et à force de m'entraîner avec des cracks, Cyril Gane, Alan Baudot (des combattants français de l'UFC, ndlr)… Depuis trois ans, je reprends du plaisir à l'entraînement. Après, je n'ai plus l'âge pour le très haut niveau, c'est comme ça, il n'y a pas de catégorie vétéran à l'UFC (rires).
Vous dites avoir repris goût à l'effort et à l'entraînement ?
J.L.B. : Dans la vie, il y a des déceptions, des défaites, des choses qui font ralentir. Là j'ai envie de faire plaisir aux Havrais, amener la cage chez moi.
Cela vous tient-il à cœur de faire le spectacle dans votre ville d'origine ?
J.L.B. : Oui, on ne le souligne pas assez. Et puis, c'est aussi un clin d'œil à Edouard Philippe (le maire du Havre et ancien Premier ministre), c'est un collègue d'entraînement avec qui on s'entraîne souvent le matin les lundi, mercredi, vendredi.
C'est un amateur de sports de combat ?
J.L.B. : Personne n'en parle, mais c'est lui qui a amené le MMA en France. L'ancienne ministre des Sports pourrait confirmer. On en a beaucoup parlé, lui et moi, et il a fini par pousser pour amener la légalisation.
Quel est votre secret pour rester en forme à votre âge ? Vous affichez encore un physique impressionnant…
J.L.B. : Je m'entraîne tous les jours. Et j'ai ma fiancée qui est passée de prof de philo à la Sorbonne à combattante, la régression (rires) ! Elle a 32 ans, donc je lui cours après un peu. Et puis le dépassement de soi fait partie des arts martiaux, que ce soit dans le judo, le karaté… il faut se dépasser, toujours, ce n'est jamais fini.
Vous avez déjà dit qu'en fin de carrière vous aimeriez toucher à de nouveaux arts martiaux. Le MMA est-il une façon d'en faire plein en même temps ?
J.L.B. : C'est exactement ça. Il y a plein de choses à grappiller dans les différents sports pour l'ajouter à son sac de connaissances. Ça ne s'arrête que quand tu ne respires plus. Le MMA c'est un bon moyen de le faire, de rencontrer des nouvelles personnes, je me donne à 1000%.
Ce combat au Havre pourrait-il être votre dernier ?
J.L.B. : Je ne sais pas, je ne dis rien parce qu'à chaque fois je me mens à moi-même et aux gens qui me suivent. Je pourrais dire que j'arrête et vouloir y retourner une semaine après. J'espère qu'il va bien me casser la gueule une bonne fois pour toutes, comme ça je passe à autre chose (rires).
Certains ont dit que si vous vous étiez mis au MMA plus tôt, vous auriez pu devenir un grand champion. Qu'est-ce que vous en pensez ?
J.L.B. : J'apprends vite et avec un professeur comme Fernand Lopez (l'entraîneur de Cyril Gane et ex-entraîneur de Francis Ngannou, ndlr), j'aurais été le roi avec une couronne, et pas un roi sans couronne (son surnom car il n'a jamais remporté de grand titre, malgré son niveau, ndlr).
picture

Jerôme Le Banner lors d'un combat à Saint-Tropez en 2015

Crédit: Getty Images

Vous regrettez presque d'être né trop tôt, avant que le MMA ne devienne une discipline à part entière ?
J.L.B. : Ouais carrément ! Je me souviens, une fois j'étais à Las Vegas avec Cyril Gane et Alan Baudot, et je leur avais dit merde, je suis né 15 ans trop tôt !
Quelles sont les prochaines étapes, dans le sport comme en dehors ?
J.L.B. : J'aimerais monter une école d'arts martiaux en France. Un peu comme en Thaïlande avec des dortoirs, etc… Je suis aussi sur un projet de casques connectés pour des entraînements d'arts martiaux virtuels. Comme ça, je pourrais combattre contre vous (rires).
Et en termes de cinéma ?
J.L.B. : Il y a déjà eu "J'irai au bout de mes rêves" sorti en 2021 avec la réalisatrice Stéphanie Pillonca qui m'a fait confiance, un film avec beaucoup d'émotions. J'ai quelque chose en cours avec Michaël Youn, et on doit aussi boucler un autre film avec Quentin Tarantino en Italie. Il ne reste que 15% du film à tourner.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité