MMA | Benoît Saint-Denis, un K.-O. historique et une ambition : "Il est temps qu'un Français ramène une ceinture"

Benoît Saint-Denis est bel et bien de retour. Après une année 2024 cauchemardesque, le Français a enchaîné ce samedi sa troisième victoire. Sa victime du soir ? Pas n'importe qui, puisqu'il s'agit de Beneil Dariush, un combattant expérimenté, qui fait partie du top 10 des légers, la catégorie la plus relevée de l'UFC. Le natif de Nîmes n'en a fait qu'une bouchée en lui administrant un crochet du gauche au bout de 16 secondes qui a fait s'écrouler l'Américain devant son public. Immédiatement, le "God of war" a grimpé sur la cage en mimant la ceinture autour de sa taille.

Le Madison Square Garden n'en demandait pas tant pour s'enflammer. Le Tricolore de 29 ans toisait la salle avec l'aplomb et la confiance qui le caractérisent. Interrogé dans la cage après sa victoire, il a affirmé ses ambitions sans problème. "Je suis à la recherche de deux choses : la ceinture de BMF et la ceinture des légers", a-t-il annoncé. La ceinture BMF ("bad motherfucker") est actuellement détenue par l'Américain Max Holloway, et cela pourrait se régler en un combat puisqu'elle est un titre non-officiel qui récompense les combattants les plus charismatiques.

Le patron de l'UFC, Dana White, a d'ailleurs lancé un "We'll talk (nous discuterons)" au Français. Plus tard, en conférence de presse, le grand manitou de l'organisation en a remis une couche sur la possibilité de le voir prétendre à cette ceinture qui agite toutes les convoitises. "Benoît Saint-Denis a le bon profil pour prétendre à la ceinture BMF", a-t-il lancé en conférence de presse, selon des propos relayés par RMC Sport. "BSD" ne pourra que s'en réjouir, lui qui avait lancé sur l'octogone qu'il "adore" ce titre.

Concernant la ceinture des légers, le chemin pourrait se révéler plus long. Mais ce K.-O. historique et rare pour la catégorie a forcément rappelé la maestria des plus grands combattants de l'histoire, dont un certain Connor McGregor qui avait mis au tapis Jose Aldo en 13 secondes. Pratiquement égaler une telle performance est un grand coup de poing sur la table lancé par Benoît Saint-Denis qui ne cache plus ses ambitions à bientôt 30 ans, et dans la forme de sa vie depuis le début de sa collaboration avec Nicolas Ott, son entraîneur.

"Je pense qu'il est temps qu'un Français qui ramène une ceinture en France. Si j'ai cette opportunité, ce serait un immense plaisir, a annoncé "BSD" au micro de RMC Sport après sa victoire du soir. J'affronterai toutes les étapes que l'UFC me donnera pour avoir cette opportunité. Mon objectif, c'est de ramener une ceinture en France, que ce soit la BMF ou la lightweight et de pouvoir la défendre à Paris." Il est clair que l'organisation ne va pas donner directement un title shot à l'ancien légionnaire. Avec sa victoire, le combattant français intègre le top 10 des poids légers en devenant numéro 9 de la catégorie.

Mais cette année, le Français s'est affirmé en s'offrant des combattants de sa trempe en marquant les esprits. Deux victoires par soumission face à Kyle Prepolec et Mauricio Ruffy (n°15) et donc ce K.-O. retentissant face à Dariush, ce samedi. C'est une victoire qui pourrait créer un déblocage chez lui qui garde forcément les stigmates de sa défaite d'un point de vue visuel, émotif puisque c'était à Paris et sportive face à Renato Moicano (n°11) avec les deux yeux totalement abîmés.

Quoi qu'il en soit, à New York, Benoît Saint-Denis a pris rendez-vous avec son avenir et affirmé ses ambitions. En maîtrisant parfaitement un combattant régulier comme l'Américain, le Français a prouvé qu'il avait un sacré caractère, du talent et beaucoup d'envie. C'en est fini de son année 2025, mais dès l'année prochaine, il promet qu'on va entendre à nouveau parler de lui, et on ne devrait pas trop patienter avant de le revoir combattre. "Attendez-vous à ce que je revienne assez rapidement dans l'octogone et j'espère vous ramener une ceinture à la maison", a-t-il lancé un conclusion de son interview sur RMC Sport. Le "God of war" est lancé dans sa quête.