Stoner, un homme en colère

Il ne fallait pas le chercher ! Alors qu'on le pensait sans caractère et sans personnalité, à l'inverse de l'imprévisible et étonnant champion qu'est Valentino Rossi mais à l'instar de l'image de machine que peut laisser transparaitre son autre rival Dani Pedrosa, Casey Stoner a tenu à livrer quelques vérités avant le début de la saison. D'abord que son adversaire numéro un sera...Pedrosa. Rien que ça. Voilà une bonne pique lancé à l'encontre de l'autre favori à la couronne mondiale qu'est Rossi. "Il a fini troisième à ce que je sache donc je devrais plus craindre Pedrosa. Et puis je préfère être chassé que d'être dans la peau du chasseur ".

Le talentueux pilote australien est surtout monté au créneau ces derniers jours pour montrer son indignation. Ses succès seraient attribués ainsi à la seule puissance de la Ducati. "C'est frustrant car on dit que mes résultats seraient dus à des éléments extérieurs. Un coup c'est les pneus, une autre fois c'est le traction control ou encore la machine. Ça me fait c..." a-t-il déclaré dans les colonnes du Times. Et Stoner d'enchainer à propos des marques japonaises. "Elles cherchent à nous ralentir en intervenant sur les règles. Elles ont peur de nous et veulent user de politique pour nuire à Ducati alors qu'elles devraient travailler plus."

Voilà des déclarations qui devraient secouer le cocotier de la moto avant le départ de la saison à Losail, le 9 mars. Le nouveau numéro 1 n'a également pas du tout apprécié l'attitude de Rossi au fur et à mesure que la saison avançait et surtout lorsque Rossi a peu à peu vu que la perspective d'un huitième titre mondial lui filait entre les doigts "Au début, c'était très bien. Il me respectait et me prenait au sérieux. A la fin de la saison, il ne m'a plus adressé la parole". Pas étonnant quand on connait la fierté du "Docteur".

Si Stoner hausse le ton à une dizaine de jours du départ de la saison, ce n'est pas par hasard, histoire de dire qu'il est là et qu'il faudra être très fort pour aller le chercher. Mais force est de constater que le ton employé par le tenant du titre rappelle parfois le côté impitoyable en course, comme en dehors, de son illustre aîné et compatriote Michael Doohan. "Mick" avait comme lui cette soif de victoire, cette rage en lui amplifiée par ce grave accident qu'il connut à Jerez en 1992.

"Lorsque j'étais en Angleterre, j'ai rencontré des gens sympathiques mais aussi d'autres qui ont essayé de me pourrir la vie. Quoi que vous fassiez, vous n'êtes jamais reconnu à votre juste valeur". Il prévient pourtant que la GP8 est encore plus véloce que l'année passée. “Nous avons changé le châssis afin que la moto soit plus facile à diriger en sortie de virage. Je n'espère pas forcément remporter le titre mais je travaille dur ". Ses ennemis sont prévenus.