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Grand Prix d'Indonésie | "Je miserais sur Jorge" : Jorge Martin nouveau patron et futur champion selon Marc Marquez

Jeremie Bernigole

Mis à jour 14/10/2023 à 13:40 GMT+2

On se souviendra peut-être du 14 octobre comme du jour de la bascule du MotoGP 2023. En remportant la course sprint du Grand Prix d'Indonésie samedi, Jorge Martin (Ducati Pramac) s'est emparé de la tête du Championnat que détenait Francesco Bagnaia (Ducati Team) depuis avril. Le momentum a changé de camp et Marc Marquez (Honda HRC) répète qu'il voit son compatriote couronné en fin de saison.

Jorge Martin

Crédit: Getty Images

En sport automobile, l'année 2023 est placée sous le signe du "sprint". Après le troisième titre mondial décroché par Max Verstappen (Red Bull) lors de l'épreuve de 19 tours au Qatar le week-end dernier, c'est Jorge Martin qui a pris la tête du classement de MotoGP grâce à sa victoire sur le même format en Indonésie, samedi matin, 15e étape du Mondial qui en compte 20.
Après un départ à la 6e place, le pilote Ducati Pramac s'est montré plus rapide que tout le monde pour faire d'une pierre deux coups à l'issue des 13 boucles : valider son quatrième succès de rang en course sprint et dépasser Francesco Bagnaia (Ducati), leader du Championnat depuis avril dernier.
"Être leader du Championnat de MotoGP, c'est véritablement un rêve, commentait, ébahi, le Madrilène auprès de DAZN. J'ai eu du mal à aller jusqu'au bout parce que le pneu tendre était vraiment mou. Je suis fier de mon travail."

Martin a l'appui de Marquez

La dynamique a changé de camp et si Bagnaia possédait 62 points d'avance sur son concurrent en Autriche, le 20 août, il affiche désormais un débours de 7 unités alors qu'il reste six Grands Prix et cinq sprints à courir. Pour Marc Marquez (Honda HRC), la tendance actuelle est révélatrice de beaucoup de choses dans la course au titre : "Je l'ai déjà dit il y a deux courses et je l'ai répété aujourd'hui avec les journalistes espagnols, je pense que si je dois parier sur quelqu'un, je miserais sur Jorge."
S'il peut être taxé de chauvinisme, l'octuple champion du monde sait de quoi il parle et il explique son raisonnement par la situation des deux pilotes : "Jorge n'a pas de pression, il est sur une moto d'usine mais pas dans l'équipe d'usine. Il ne défend pas le titre non plus. S'il gagne le Championnat, c'est extraordinaire. S'il termine deuxième, ce ne sera pas grave parce que, normalement, c'est Pecco qui doit gagner." Et Marquez de rappeler au champion en titre transalpin qu'il est "plus difficile de défendre un titre que de le gagner".
Dimanche matin, pendant que Bagnaia se battra depuis la 13e position en ressassant sa méforme depuis août, Martin bénéficiera d'un départ au 6e emplacement. Leader du Championnat pour la première fois, ce dernier entend "répéter l'exploit" de doubler beaucoup de pilotes "sur une piste qui est normalement difficile" à dompter : "Le scénario de chaque course sera le même : je dois attaquer, profiter du moment et tout ce qui vient sera du plus. Je garderai la même mentalité. La pression, je le sens, est sur les épaules de Pecco."
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