Sprint du Grand Prix de Catalogne 2025 | Fabio Quartararo (Yamaha) a bataillé avec Marc Marquez : c'était beau, c'était chaud
Publié 06/09/2025 à 19:28 GMT+2
Fabio Quartararo a (enfin) retrouvé le sourire. Après une qualification remarquable, ce samedi, le Français s'est adjugé la deuxième place du Sprint du Grand Prix de Catalogne, après avoir notamment croisé le fer et les carénages avec Marc Marquez et Pedro Acosta. Cela faisait une éternité qu'il n'avait pas eu droit à ces bagarres. Il les a retrouvées. Durablement ? Probablement pas. Qu'importe.
Fabio Quartararo (Yamaha) et Marc Marquez (Ducati) après le Sprint du GP de Catalogne
Crédit: Getty Images
Ce sont deux tours, ou plus précisément quelques virages, qui nous ont renvoyés quelques années en arrière. À une époque où Fabio Quartararo n'était pas encore champion du monde et Marc Marquez, pas encore vêtu de rouge. Samedi, en tout début de Sprint du Grand Prix de Catalogne, le Français a livré un duel musclé avec celui qui est redevenu le maître absolu de la catégorie reine. Il l'a perdu. Mais il l'a vécu. Et en ces temps difficiles pour Yamaha et donc pour le Niçois, c'est déjà une petite victoire.
Jusqu'ici, ses bonnes qualifications n'avaient que rarement débouché sur des résultats satisfaisants en course, le déficit de performances de la M1 ne lui permettant pas de résister, sur plusieurs tours, à une concurrence plus féroce. À Montmelo, son excellente deuxième place au départ est devenue... une deuxième place à l'arrivée.
Un petit miracle
Un drôle de miracle, sur un circuit qu'il apprécie, il est vrai, mais dont la très faible adhérence devrait rendre la machine japonaise encore plus inopérante. Alors, comment l'expliquer ? "Je ne sais pas, a répondu Quartararo au micro de Canal+. Il faut qu’on se pose la question."
Le Français n'avait pas franchement envie de se pencher sur les causes et les conséquences, pas plus que de se projeter vers la course complète de dimanche. Les longs mois qui viennent de s'écouler, ainsi que les derniers Grands Prix difficiles, lui ont appris à profiter de l'instant présent. C'est donc ce qu'il a fait, en particulier en début de course, lorsqu'il a dû batailler ferme avec Marc Marquez et Pedro Acosta pour ne pas perdre le fil.
La bagarre avec le Catalan fut intense. Dès le départ, le champion du monde 2021 a magnifiquement pris la trajectoire extérieure pour sortir de l'étau formé par les deux Espagnols. Quelques instants plus tard, il a opposé une drôle de résistance au patron du Championnat, après un contact au virage n°10.
Mentalement, j'en avais besoin
"Je l'ai senti et j’ai dû aller un peu au large, a-t-il détaillé sur motogp.com. Et quand j’ai vu Marc me passer, j’ai voulu lui rendre au virage 11. [...] C’était très cool, très proche aussi, propre… J’ai vraiment apprécié cela. Ça faisait longtemps que je n’avais pas pu apprécier des premiers tours comme ceux-ci." Et c'est bon pour le moral : "C'est un gros boost, surtout pour moi, a-t-il ajouté. Mentalement, j'en avais besoin."
Ces quelques instants de lutte, très appréciés du public catalan, auprès duquel Quartararo est très apprécié, n'ont pas changé la face du monde. Et ils n'ont certainement pas dissipé les doutes émis par le Français ces dernières semaines autour du projet mené par Yamaha. Mais ils ont au moins eu le mérite d'ouvrir une parenthèse. "Il faut penser au présent, a rappelé le Niçois qui testera lundi le moteur à architecture V4 sur lequel une grande partie des espoirs de la firme japonaise repose. On a réussi à faire une très belle performance aujourd’hui. Il faut s’amuser et ne pas se précipiter."
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