Cal Crutchlow (Honda) vainqueur sous la pluie, Loris Baz (Ducati) 4e

Le Grand Prix de République tchèque a regorgé de petites histoires. Et de grands enseignements. Sur un tracé détrempé, Cal Crutchlow (Honda LCR) est allé chercher, avec une remarquable appétence, une première victoire en Mondial. Il a devancé Valentino Rossi (Yamaha Factory), auteur, comme le Britannique, d'un bon choix pneumatiques, et Marc Marquez (Honda HRC). Pour terminer quatrième, Loris Baz (Ducati Avintia) a offert un récital en fin de course. Tout le contraire de Jorge Lorenzo (Yamaha Factory), dernier.

La pluie a encore offert une autre dimension au spectacle. Elle a aussi permis à un pilote d'inscrire son nom au palmarès. Au cours de sa carrière, Crutchlow n'a jamais eu besoin des flaques d'eau pour faire le show. Mais à Brno, le tarmac mouillé lui a permis de magnifier son style agressif, ses coups d'oeil à répétition et ses gestes d'humeur. Parti dixième sur la grille, relégué au 15e rang après trois tours, le pilote de Coventry a profité d'un choix de gommes judicieux, avec des "dur" à l'avant comme à l'arrière, pour remonter tout le peloton avec l'assèchement progressif de la piste.

Rossi, lui, a seulement utilisé la bonne option sur l'arrière de sa machine. Comme le vainqueur, l'As de Tavullia a largement souffert en début de course, rétrogradant jusqu'au 13e rang. Mais il a su avaler ses devanciers pour accrocher la deuxième place. Et 20 points qui lui permettent, notamment, de devenir le nouveau dauphin de Marquez au Championnat.

Malgré des pneus "tendre" anéantis, le prodige de Cervera a assuré un nouveau podium. Et a encore limité la casse. Comme en Autriche, la semaine passée. Avec quelques tours de plus, il aurait certainement dû céder sa position à Baz, lui aussi chaussé de gommes adéquates. Mais après des mois de galères et de blessures, le Français s'en est contenté.

Au prix d'un nouveau désastre stratégique, Lorenzo a subi une nouvelle humiliation. Peut-être la plus grosse de la saison. En plus de laisser transparaître un profond désaccord avec son équipe lors de ses deux (!) passages aux stands, le Majorquin a terminé à un tour. Et, certainement, dit adieu au titre.