MOTOGP - Ducati, un facteur X de plus en plus inquiétant

ParJulien Pereira

Publié 20/08/2016 à 12:41 GMT+2

GRAND PRIX DE REPUBLIQUE TCHEQUE - En réussissant un retentissant doublé en Autriche, Ducati a franchi un nouvel échelon dans sa quête de sommet. La firme italienne a surtout créé une agitation supplémentaire pour les trois candidats au titre, Marc Marquez (Honda HRC), Jorge Lorenzo et Valentino Rossi (Yamaha Factory).

Andrea Dovizioso et Andrea Iannone, les deux fusées Ducati, lors du Grand Prix d'Autriche 2016

Crédit: Ducati Motor Holding S.p.A

Depuis toujours et chaque année à cette période de la saison, les petits génies se penchent sur des calculs complexes. Leur but ? Connaître avant tout le monde le nom du pilote qui sera sacré à la fin de la saison. Les plus aguerris ont appris à considérer tous les facteurs : quel circuit est favorable à l'un, quand la météo avantagera l'autre...

Secrètement, même les principaux concernés participent à ce petit jeu. Depuis la dernière manche, en Autriche, l'un de ces paramètres a changé. Auteur du doublé à Spielberg, Ducati a prouvé qu'elle était, plus que toutes les autres, la variable capable de faire vaciller les écarts au championnat.

Valentino Rossi (Yamaha Factory) dans son box lors des esais libres du Grand Prix de République tchèque 2016

Crédit: Yamaha MotoGP

Grand Prix de République tchèque

Le point sur le plateau 2017 : Il ne reste qu'une place à prendre

21/08/2016 à 11:20

En conférence de presse d'ouverture du Grand Prix de République tchèque, les trois rivaux pour le titre, Marc Marquez (Honda HRC), Jorge Lorenzo et Valentino Rossi (Yamaha Factory), ont été interrogés sur le rôle de la marque de Bologne. Va-t-elle les avantager, ou, au contraire, leur faire perdre des points ?

Le Catalan a déjà eu une première réponse au Red Bull Ring, où il n'avait pas les moyens d'accrocher le podium. "Les Ducati peuvent prendre beaucoup de points. En Autriche, ils m'ont permis de limiter la casse sur mes rivaux", a avoué le n°93. Il n'a cédé que cinq unités à Lorenzo, et seulement deux à Rossi.

"Le détail qui fera la différence"

Le leader du HRC a adapté ses nouveaux objectifs en tenant compte de la grandissante vague rouge. C'est certainement la raison pour laquelle il est convaincu que deux victoires lui seront suffisantes pour retrouver les lauriers, alors qu'il reste encore huit manches à disputer.

Même si elles peuvent aussi lui coûter des points, les Ducati sont, à ce jour, ses alliées. Dans cette situation, la posture de chassé est beaucoup plus confortable que celle du chasseur. Simplement parce qu'avec respectivement 43 et 57 points de retard sur le leader du général, la marge d'erreur de Lorenzo et Rossi est bien plus réduite.

Marc Marquez lors des essais libres du Grand Prix de République tchèque 2016

Crédit: Honda GP Ltd

Le schéma est similaire à celui de la saison dernière. Mais cette année, le duel pour le titre s'est mué en course à trois, et l'arbitre ne s'appelle plus Marquez, mais Ducati. Et les deux Andrea risquent, eux aussi, de subir les piques des cadors.

A commencer par celle de Lorenzo, balancée jeudi en conférence de presse : "les GP 16 sont plus dangereuses que l'an dernier. Evidemment, Dovizioso et Iannone ne sont pas champions du monde. C'est peut-être un autre détail qui fera la différence." Ils n'ont, de toute façon, pas besoin d'un titre pour jouer de mauvais tours aux trois prétendants.