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Sanctions alourdies pour les "attentistes"

ParGP-inside

Publié 30/10/2014 à 16:10 GMT+1

Sepang a souligné la dangerosité des pilotes rôdant sur la trajectoire en qualification dans l'attente d'une bonne roue à suivre. La Dorna et la FIM vont y mettre bon ordre.

Le départ du Grand Prix de Grande-Bretagne 2014, à Silverstone

Crédit: Honda Motor Co. Ltd

Le phénomène n'a eu de cesse que de s'amplifier tout au long de la saison. Le syndrome de "l'attente en pleine piste", visible dans toutes les catégories mais qui s'est transformé en véritable pandémie en Moto3 est passé du stade du ridicule au carrément dangereux à Sepang. Déjà, à plusieurs reprises cette saison, des réunions avaient été organisées en début de week-end pour sensibiliser les concurrents à ce sujet, mais "cela rentre d'un côté et ressort immédiatement de l'autre", souligne Loris Capirossi, conseiller Sécurité auprès de la Dorna. Et son homologue à la FIM, Franco Uncini, de renchérir en signalant que 7 pilotes avaient déjà été sanctionné d'un point de pénalité sur leur "permis grand prix" après l'épreuve australienne.
Visiblement, ces punitions aux doses homéopathiques n'ont jamais eu les effets escomptés et puisque cette fois, à Sepang, les limites du supportable ont été franchies, les sanctions vont être alourdies. Comme le signale Mike Webb, directeur de course lors des épreuves de grand prix, il lui est impossible de décider unilatéralement d'une modification du texte réglementaire. Pour cela, une décision des autorités légitimes est nécessaire. Il y aura donc, le jeudi soir précédent les premiers essais du Grand Prix de Valence, une réunion de la commission des grand prix afin de promulguer, s'il est adopté un nouveau principe : tout pilote pris en flagrant délit de roulage à vitesse réduite en qualification sera convoqué par la direction de course. Sans bonne excuse, problème technique par exemple, le concurrent en question se verra reculer d'une ligne sur la grille de départ.

Pasini "sait le faire avec la bonne méthode"

Entendez par là que si le contrevenant a obtenu le meilleur temps de la qualification, il devra finalement s'élancer de la 4ème place sur la grille. S'il a réalisé le 5ème temps, il devra partir de la 8eme position, et ainsi de suite. Évidemment, la pénalité d'un point sur le permis reste en vigueur et cette nouvelle disposition viendra s'ajouter au système de sanction déjà en place. Reste à définir ce que l’on entend par "vitesse réduite en qualification". Sera-ce 15% de plus que le temps de la pole ? 20% ou plus ? Le curseur doit encore être étudié et éprouvé lors de la dernière manche du championnat 2014 ainsi qu'en début de saison 2015, mais sur le principe, la volonté est désormais de se montrer plus ferme face à cette dérive avant qu'un accident grave ne survienne.
"Prendre une roue n'est pas un crime, un jour où l'autre, tous les pilotes ont eu besoin, ou auront besoin de le faire", tempère Michael Bartholemy, dont les deux représentants sont régulièrement pris en chasse en Moto2. "Le problème, c'est qu'il faut savoir le faire sans gêner celui que l'on va suivre et encore moins le mettre en danger". Cette saison, Tito Rabat avait même apposé sur son fessier un message a l'intention de l'un de ses "suiveurs" les plus fidèles, Mattia Pasini. Cela avait occasionné un échange assez cocasse et finalement plein d'humour entre les deux pilotes sur les réseaux sociaux. Mais tous les "suceurs de roue" ne sont pas logés à la même enseigne par le patron de l'équipe Marc VDS. "Mattia sait le faire avec la bonne méthode. Il ne roule pas à 40km/h et sait s'écarter de la trajectoire pour laisser passer celui qu'il va suivre sans le gêner avant de lui emboîter le pas", défend Michael Bartholemy.
Le souci vient principalement de la catégorie Moto3 où la faible puissance des machines rend le phénomène d'aspiration très fructueux au niveau du chrono. Il n'est pas rare de voir évoluer des concurrents au pas, à proximité immédiate de la trajectoire où leurs adversaires déboulent à parfois plus de 200 km/h. Si rien n'était fait pour éviter cette habitude, il clair qu'il ne s'agit que d'une question de temps avant qu'un accident tragique ne se produise. C'est précisément dans cette optique que les autorités ont désormais compris qu'il y avait urgence à intervenir. La dernière épreuve à Valence sera donc à la fois le cadre de l'explication ultime pour le titre en Moto3, et une expérience grandeur nature en vue de la saison 2015.
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