Grand Prix de Valence : Francesco Bagnaia officiellement champion du monde après la chute de Jorge Martin, Zarco 2e

Francesco Bagnaia est champion du monde à l'issue de cette saison 2023/2024. Si le pilote Ducati, après la chute de Jorge Martin, n'a pas eu besoin d'attendre la fin de ce Grand Prix de Valence, ultime course de l'année, il a fait un point d'honneur à s'imposer pour fêter dignement ce titre mondial. Il s'impose devant le Français Johann Zarco qui a profité de la pénalité de Fabio Di Giannantonio.

Francesco Bagnaia, le champion du monde

Crédit: Getty Images

Les larmes de joie pour Francesco Bagnaia, celles de tristesse pour Jorge Martin. Alors que le pilote Pramac attendait un miracle, il a vécu un véritable cauchemar au GP de Valence. Auteur d’une attaque trop opportuniste sur Marc Marquez, il a été contraint à l’abandon, offrant un deuxième titre de MotoGP sur un plateau à Bagnaia.
Le pilote Ducati a profité des déboires des uns et des autres pour terminer la saison 2023 sur une victoire propre et implacable, même si Fabio Di Giannantonio, vainqueur au Qatar il y a une semaine, a terminé dans son échappement, avant d'être déclassé dans la soirée.
À noter la belle course de Johann Zarco, qui termine son aventure Pramac avec un sixième podium cette année. Initialement classé troisième, Zarco a finalement terminé deuxième après que l'Italien a écopé d'une pénalité de trois secondes pour une pression de pneus trop basse.

Martin s'est sabordé

Inconsolable Jorge Martin. Vainqueur du sprint la veille, le pilote espagnol en a trop fait lors de l’ultime rendez-vous de la saison 2023 de MotoGP. Revenu à 14 longueurs de Pecco Bagnaia et s'élançant depuis la sixième place, il devait tout donner pour terminer au minimum sur le podium, en priant pour que son rival connaisse un (très) mauvais résultat. Après un départ fulgurant de sa part, tous les ingrédients étaient réunis pour vivre 27 tours haletants, sous une pression irrespirable.
C’était sans compter son impatience, qui lui a coûté très cher. À l’amorce du troisième tour, il a effleuré Bagnaia et a tiré tout droit, rétrogradant au sixième rang avec l’objectif de tout remonter. Il avait certainement le rythme pour. Mais après avoir mis trois attaques à dépasser Maverick Viñales, il a été trop gourmand sur Marc Marquez lors du sixième tour. Le léger contact s’est terminé en grosse chute pour son compatriote, qui vivait son dernier GP avec Honda, et en nouveau tout droit fatal, dans les graviers, pour lui. En revenant à son box, il a dû être réconforté.

Bagnaia en mode prudent

Martin, qui n’a pas perdu le titre à Valence, plutôt en Indonésie, n’était de toute façon pas maître de son destin. Et Pecco Bagnaia, déjà prudent le samedi, a réalisé une course idéale après s’être élancé de la pole en raison d’une pénalité reçue par Vinales lors du warm-up. L’Italien n’a pris aucun risque et s’est même laissé dépasser par les deux pilotes KTM une fois le titre en poche.
Jack Miller et Brad Binder étaient d’ailleurs bien partis pour offrir un joli doublé à leur équipe. Mais le premier a perdu l’avant au 19e tour alors qu’il était en tête, tandis que le deuxième était sorti trop large quelques tours plus tôt, alors qu’il était lui aussi en tête. Il ne fallait pas en promettre plus à Bagnaia, qui est venu cueillir un succès de plus pour fêter son deuxième sacre d’affilée. Ce week-end, c’est son calme et sa maîtrise qui ont payé, face à la fougue destructrice de Martin, qui retentera sans doute sa chance dans quelques mois, avec la motivation de la revanche.

Un dernier podium avec Pramac pour Zarco

On soulignera quand même la belle performance de Fabio Di Giannantonio. Onzième des qualifications, le pensionnaire du team Gresini, qui a surpris tout le monde avec son brillant succès au Qatar, a bien failli doubler la mise. Il a terminé la course comme une fusée et, avec un tour de plus, il aurait sans doute coiffé Bagnaia au poteau. Mais il aurait donc perdu sa victoire sur tapis vert.
Johann Zarco, lui, a su passer au travers des gouttes pour s'adjuger un énième podium, sachant qu’il n’a jamais été en mesure d’inquiéter Bagnaia quand il chassait la première place. La course a été en revanche un peu plus compliquée, sinon anonyme, pour Fabio Quartararo, souffrant, et terminant péniblement à la onzième place. Vivement 2024 pour lui. Comme pour Martin.
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