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Grand Prix des Amériques - Fabio Quartararo : "Un très, très grand pas vers le titre mais il ne faut pas s'exciter"

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 04/10/2021 à 12:22 GMT+2

GRAND PRIX DES AMERIQUES - Fabio Quartararo (Yamaha Factory) est désormais sur un boulevard, et il le dit. Après sa deuxième place à Austin, dimanche, devant son rival Francesco Bagnaia (Ducati Team), le Français a parlé ouvertement du titre. Avec 52 points d’avance sur l’Italien, il aura même déjà une balle de match à Misano lors du prochain Grand Prix.

Fabio Quartararo (Yamaha Factory) au Grand Prix des Amériques 2021

Crédit: Getty Images

"Si c'est possible, je tenterai quelque chose", avait prévenu Fabio Quartararo. Qui s'est empressé de se raviser dès le départ, dimanche à Austin. L'urgence était de ne pas commettre l'irréparable sur ce circuit dont il avait, comme ses collègues, dénoncé les bosses déstabilisatrices aux essais. Le pilote de la Yamaha n°20 ne devait pas non plus se tromper d'adversaire. Il devait marquer le poleman Francesco Bagnaia (Ducati Team), lui montrer qui était le patron cette saison, et ne pas tenter le diable à la poursuite de Marc Marquez (Honda HRC).
Le sextuple champion du monde MotoGP, qui se retrouve peu à peu après une longue blessure, lui a rendu un grand service en bondissant de sa troisième place qualificative pour mener de bout en bout ce Grand Prix des Amériques, comme en Allemagne. Derrière, "El Diablo", deuxième sur la grille, s'est calé dans son sillage pour rester et à sa place. Sans s'affoler, il a porté son avance à 52 points sur son rival italien "Pecco" Bagnaia, troisième avec la bienveillance de son camp, à l'image de son coéquipier Jack Miller qui lui a fait signer de passer.
Fabio Quartararo (Yamaha Factory), Marc Marquez (Honda HRC), Francesco Bagnaia (Ducati Team) au Grand Prix des Amériques 2021

"On a failli se toucher"

La lucidité et la maîtrise des temps faibles est la marque des champions. Le Niçois de 22 ans n'est pas encore champion mais il s'est considérablement rapproché du but de sa vie de pilote. Dès le 24 octobre, à Misano, il pourra décrocher le Graal, à condition de ne pas céder plus de deux points au Turinois. Pas évident quand même, si l'on se rappelle que le Transalpin a survolé le premier opus italien, le 19 septembre.
Bref, ce n'est pas gagné, mais la nouveauté est que cette perspective n'est plus considérée comme taboue. Pour la première fois, FQ40 en a même parlé ouvertement, dimanche au Texas.
"C'est un très, très grand pas vers le titre, a-t-il réagi, au micro de Canal+. Sincèrement c'était dur parce qu'au départ, je me suis mis une référence. Je ne freine pas plus tôt que Bagnaia et ça a marché. On a failli se toucher. Marc (Marquez) a gardé un peu de marge sur les premiers tours. Martin m'a passé, je l'ai repassé, et c'est là que j'ai vraiment fait dix tours à fond, en gardant toujours un petit peu de marge bien sûr. Je crois que je n'ai jamais été aussi content que pour une deuxième place."

Bagnaia un peu résigné

"Il ne faut pas s'exciter, a-t-il continué. Il reste trois courses. Pour être sincère, l'objectif serait de gagner le titre au Portugal (la manche suivant Misano). Maintenant, je vais commencer à penser au Championnat. Mais je l'ai dit : c'est comme ça que je m'amuse. On verra bien, ça pourra peut-être se faire à Misano mais aucune pression. Je n'aime pas parler avant, mais franchement on a fait un très grand pas et on va rester calme."
"Troisième était mon maximum, je ne pouvais faire mieux. C'était impossible, a avoué "Pecco" Bagnaia à Canal+. Je ne peux pas me considérer comme déçu. Je sais qu'on a perdu ces points au championnat du monde mais on a fait du bon travail. On apprend pour l'année prochaine…" Comme si, dans un coin de sa tête, le pilote de la Desmosedici n°63 était résigné à l'inéluctable.
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