MotoGP, Grand Prix du Qatar : Johann Zarco : "Il y a un coup à faire"

Le pilote français Johann Zarco s'est confié ce jeudi à la veille du premier Grand Prix de la saison 2024 de MotoGP, sur le circuit de Losail au Qatar. Le double champion du monde de Moto2 est passé cet hiver de la meilleure machine de 2023, la Ducati, à la pire, la Honda, mais croit toujours en ses chances de victoires et l'assure : cette Honda est bien différente de la précédente.

"Il y a un coup à faire": pour sa 8e saison en MotoGP, Johann Zarco a troqué sa puissante Ducati-Pramac pour une Honda-LCR au guidon de laquelle le Français espère encore gagner, quelques mois seulement après sa première victoire dans l'élite. "C'est possible car la moto est nettement meilleure que l'an dernier", a défendu le pilote de 33 ans dans un entretien à l'AFP jeudi. "J'arrive chez Honda au bon moment, au moment où ils ont fait beaucoup de changements", a-t-il aussi assuré en marge du premier GP de la saison, au Qatar, disputé de vendredi à dimanche.

Nouvelle saison, nouvelle équipe. Comment se passe votre adaptation dans cette équipe satellite d'Honda ?

J.Z. : "Je n'aurais pas cru avoir autant d'affinités si rapidement avec eux. Cela apporte encore plus de plaisir au travail, à la mission qui reste celle de performer. Ces dernières années, la moto était vraiment en difficulté, se faisant battre par les motos européennes. Avoir pris le risque d'aller sur cette moto, c'était aussi prendre le risque de manquer de résultats. Mais ça ne m'inquiète pas, puisque le nouveau projet est bien né et c'est rassurant. Je suis motivé mais conscient également qu'il pourrait y avoir des moments frustrants. Il faudra les affronter. Mais la moto est nettement meilleure. J'arrive chez Honda au bon moment, au moment où ils ont fait beaucoup de changements. Je pense qu'il y a un coup à faire".

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Q: Qu'est-ce qui change concrètement ?

J.Z. : "La moto. Sans entrer dans les détails techniques, on dit souvent que les marques japonaises ont tendance à ne pas faire de gros changements. Mais là, ils ont révolutionné leur moto".

Johann Zarco sur la Honda du Team LCR durant les tests de présaison au Qatar

Crédit: Eurosport

L'équipe a terminé avant-dernière au classement par équipe l'an dernier. Quels sont vos objectifs cette saison ?

J.Z. : "Si je pilote à un très bon niveau, on peut être dans les dix premiers".

Chaque week-end ?

J.Z. : "Oui ou sur un résultat final. Je serais satisfait de lutter dans les dix premiers - pour l'instant plus pendant les essais (qualificatifs, ndlr) et la course sprint (le samedi) car on a encore beaucoup de difficultés au niveau de l'usure des pneus (en course le dimanche). Je me retrouve presque dans la situation inverse des années précédentes où j'étais bien meilleur le dimanche. Là, je vais essayer d'être performant plus tôt pendant le week-end, parce que le dimanche, on a encore trop de points d'interrogation."

Vous récupérez cette saison le guidon de l'Espagnol Alex Rins, parti chez Yamaha et qui c'était imposé avec cette Honda-LCR l'an dernier, lors du GP des Amériques. La victoire est donc possible ?

J.Z. : "Clairement car la moto est meilleure que l'an dernier. De toute façon, si on oublie la victoire, on ne sera pas prêt au moment où ça se présentera. Il faut donc garder cette sorte de lueur et se dire qu'il se passe tellement de choses qu'un coup d'éclat comme ça serait magique".

Johann Zarco à Sepang, durant les tests de présaison 2024

Crédit: Eurosport

Maintenant que vous savez ce que cela fait de gagner en MotoGP après votre première victoire en Australie, en octobre dernier, cela doit aider ?

J.Z. : "Oui, on est moins crispé, plus relâché au moment où ça peut arriver."

Vous débutez votre 8e saison en MotoGP, vous avez multiplié les podiums, vous avez goûté à la victoire,... êtes-vous plus serein ?

J.Z. : "L'an dernier j'ai coché tous les objectifs voulus, je suis dans une situation où je me dis que c'est tout +bénef+. J'ai beaucoup moins de pression. Je me mets naturellement cette pression, c'est ça qui me fait performer, mais avec tout de même plus de recul aujourd'hui".

Vous sentez-vous prêt pour huit saisons supplémentaires ?

J.Z. : "Je ne sais pas. Au moins deux pour l'instant (son contrat chez Honda-LCR court jusqu'à fin 2025, ndlr). L'énergie est bonne. Le travail avec Luccio Cecchinello (patron de l'équipe, ndlr) donne envie, donc peut-être un peu plus à long terme -trois, quatre saisons-, je ne sais pas. Mais huit ans, je pense pas".

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