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MotoGP - Pour Johann Zarco (Yamaha Tech3), c'est le grand flou

Julien Pereira

Mis à jour 05/03/2018 à 11:00 GMT+1

SAISON 2018 – Alors que la fin de la collaboration entre Tech3 et Yamaha a annihilé ses derniers espoirs de rejoindre la firme nippone, Johann Zarco manque de perspective à court terme, malgré l'excellente première saison qu'il a bouclée en catégorie reine. Et le rapprochement avec KTM ne l'arrange pas forcément.

Johann Zarco (Yamaha Tech3) lors des essais de pré-saison 2018, à Sepang

Crédit: Getty Images

Il a réussi une première saison remarquable en MotoGP et jouit d'une cote exceptionnelle dans le paddock. Mais son avenir est plus incertain que jamais. Il y a tout juste un an, Johann Zarco semblait pourtant disposer d'un boulevard pour succéder à Valentino Rossi chez Yamaha. Mais la rupture programmée de la collaboration vieille de 20 ans entre son équipe Tech3 et la firme nippone a complètement changé la donne. La prolongation de contrat de Maverick Viñales et le nouveau bail attendu du pilote italien lui ont définitivement fermé la porte.
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Johann Zarco (Yamaha Tech3) lors des essais de pré-saison 2018 à Sepang

Crédit: Getty Images

"Je pense qu’il espérait au fond de lui que Maverick signe ailleurs ou que Valentino décide d’arrêter avant, mais Maverick a prolongé et Valentino devrait rester, a justement rappelé son patron Hervé Poncharal, dans un entretien accordé au site officiel de la MotoGP. Si Johann n’obtient pas le guidon d’une factory à compter de 2019, c’est qu’il y a un truc qui tourne pas rond dans ce monde". L'avenir du pilote français semble désormais lié à KTM, puisque la firme autrichienne et Tech3 s'apprêtent à officialiser leur collaboration pour les saisons 2019, 2020 et 2021.

Un avenir chez KTM ? Pas si évident que cela…

Sportivement, l'éventualité est évidemment bien moins alléchante : KTM a fait ses débuts en MotoGP en 2017 et accuse encore un retard colossal sur les trois mastodontes que sont Honda, Yamaha et Ducati, malgré une première saison encourageante et des moyens financiers importants. Zarco ne dispose de toute façon d'aucune garantie. D'une part, la firme de Mattighofen fait énormément confiance à Pol Espargaro. D'autre part, elle a accordé beaucoup d'importance à ses filières en Moto2 et Moto3 pour promouvoir ses jeunes protégés.
Brad Binder et Miguel Oliveira, deux des pilotes les plus prometteurs de la catégorie intermédiaire, pourront ainsi prétendre au même guidon s'ils parviennent à jouer le titre en 2018. Tout n'est évidemment pas figé, les places de Dani Pedrosa (Honda) ou Andrea Iannone (Suzuki Team) pouvant encore se libérer. Et Hervé Poncharal est logiquement prêt à le garder : "Johann et Laurent Fellon [son manager, NDLR] vont donc examiner toutes les options, a d'ailleurs précisé le Français. Ça serait un rêve de l’avoir avec nous et je pense que ça n’est pas impossible, la balle est dans son camp. Qu’il regarde toutes les offres et qu’il décide".
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