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L'or, enfin !

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 15/12/2010 à 20:45 GMT+1

Les Français ont remporté le titre mondial sur le 4x100m nage libre lors des Mondiaux en petit bassin à Dubaï. Yannick Agnel est venu coiffer le Russe Izotov sur le fil lors du dernier relais. Avec Bernard, Bousquet et Gilot, il offre l'or tant attendu. Les filles ont obtenu le bronze sur 4x200m.

2010 Mondiaux petit bassin Relais France

Crédit: AFP

Petit bassin, grand bonheur. Certes, ces Mondiaux sur 25 mètres n'ont pas tout à fait le même poids, la même saveur et le même impact que les "vrais" Championnats du monde, en grand bassin, qui se disputeront l'été prochain à Shanghai. Mais pourquoi faire la fine bouche? Le relais français a tant attendu cette médaille d'or internationale sur 4x100m nage libre, qu'il serait mal venu de chipoter le jour où elle est enfin là. D'autant que la concurrence était féroce à Dubaï. Le mérite des quatre mousquetaires, Alain Bernard, Frédérick Bousquet, Fabien Gilot et Yannick Agnel, vainqueurs en 3'04"78 (record 'Europe battu), n'en est que plus grand.
Comme un symbole, c'est le plus jeune de la bande, Agnel, qui est venu concrétiser le travail de ses petits camarades du haut de ses 18 ans. C'est lui, si frustré par sa "boulette" du matin en séries du 200m, qui est allé chercher cette médaille d'or. Il semblait pourtant trop loin de Danila Izotov. Le titre semblait donc promis aux Russes et on regardait davantage derrière que devant pour Agnel. Puis, dans les deux dernières longueurs, le benjamin de l'équipe de France (18 ans) a grignoté son retard. Et c'est à la touche qu'il a soufflé la victoire à Izotov. Pour quatre centièmes. Enfin, ces maudits centièmes tombent du bon côté pour le relais tricolore, passé à côté de tant de grandes victoires depuis les Jeux de Pékin, souvent pour des tous petits riens. Cette fois, ils sont tous derrière et eux devant.
Les filles en bronze
Mais s'il faut saluer le formidable finish d'Agnel, cette victoire est avant tout celle de l'homogénéité. Il n'y a pas de maillon faible dans cette équipe et c'est ce qui a fait la différence, par rapport notamment au Brésil. Ce dernier a pu compter sur un phénoménal Cesar Cielo, qui a nagé en 45"08, soit près de 7 dixièmes plus vite que le deuxième meilleur nageur de cette finale. Mais la star d'Auburn a manqué de soutien. Les Bleus, eux, ont tous répondu présents. C'est le cas d'Alain Bernard, qui a lancé ce relais en 46"78, bouclant son 100m en deuxième position, sur les talons d'Evgueny Lagunov (46"68), mais également de Fabien Gilot et Fred Bousquet. Seul Cielo a nagé plus vite que Gilot (45"75), alors que Bousquet a signé le 4e temps des trois derniers relais, en 45"92. Malgré tout, il a fallu que Izotov cale sur la dernière longueur pour permettre à Agnel de revenir. Le Français, parti avec 11 centièmes de retard, lui en a repris 15 (46"33 contre 46"48).
Paradoxalement, cette victoire tombe au moment où on l'attendait le moins. Au moment, en tout cas, où on en parlait le moins. Les Français étaient arrivés sur la pointe des pieds à Dubaï. Cette fois, ils n'étaient clairement pas les favoris, contrairement à ce qui s'était produit lors des dernières grandes compétitions. Et ce n'est sans doute pas un hasard. Moins sous pression, ils ont pu se libérer et donner leur pleine mesure. A méditer pour les prochaines échéances, notamment les Mondiaux 2011. Ils ont aussi fait les bons choix, à l'image de Bernard qui, pour la première fois, avait décidé de s'aligner dès les séries, le matin. "J'ai choisi de nager le matin pour être vraiment plus libéré, explique le champion olympique du 100m. C'est surtout pour moi. J'ai fait un travail là-dessus. Je prenais chaque fois un maximum de responsabilités sur le relais et j'ai envie de nager justement le matin pour y faire face."
Un bonheur ne venant jamais seul, l'équipe de France a décroché dans la foulée une deuxième médaille, quelques minutes après la première. Une médaille de bronze, conquise de haute lutte par ces dames sur le relais 4x200m. Dans le coup pour la gagne à mi-parcours après deux premiers relais remarquables de Camille Muffat et Coralie Balmy, les Bleues ont ensuite laissé filer les Chinoises, intouchables. Le quatuor chinois, composé de Chen, Tang, Liu et Zhu, a d'ailleurs écrit l'histoire en battant le record du monde (7'35"94), le premier depuis la suppression des combinaisons. Mylène Lazare et Ophélie Cyrielle Etienne, les deux dernières relayeuses ont assuré l'essentiel en préservant une place sur le podium. Si elles n'ont pu contenir les Australiennes, elles ont repoussé les Américaines hors du podium pour neuf centièmes avec, à la clé, un nouveau record d'Europe (7'38"33). Les relais français ont déjà connu des journées plus frustrantes...
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